Bilan 2018

Au retour du Népal, j’avais promis, autant à vous qui nous avez suivi qu’à moi, un bilan de notre année de voyage 2018. Il m’aura fallu du temps pour y penser, pour le retoucher et pour enfin le publier sur mon blogue. Je ne savais pas vraiment comment aborder le sujet et je crois que la structure en a un peu souffert. J’ai fini par jeter toutes mes idées pêle-mêle et voici ce que ça a donné. 

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15 ans
Nous sommes de retour sur la Côte-Nord et j’ai recommencé à travailler à temps plein avec mes brocolis. Nous aimons notre petite maison, dans laquelle le chien a vite repris ses habitudes. Les six derniers mois ont passé vite, évidemment. Depuis des années, presque dix, Annie et moi parlions de faire un grand voyage ensemble. Le projet a beaucoup évolué, mais les motivations sont restées les mêmes. Nous voulions aller plus loin et passer plus de temps dans les pays visités. En choisissant l’année 2018, nous pouvions en même temps fêter nos 40 ans, nos 10 ans ensemble et le quinzième anniversaire de nos premiers voyages outremers. 

Au printemps 2003, je partais en Italie avec un groupe d’étudiants de l’Université. Arrivés à Rome, nous avons suivi la côte ouest jusqu’en Sicile. J’ai eu trois crédits sur mon bulletin pour ce voyage. Elle n’est pas belle la vie? L’été venu, Annie est partie avec sa sœur et son beau-frère pour la France. Ils en ont fait le tour en voiture louée. Cette année-là, nous vivions chacun de notre côté un vieux rêve, né en voyant nos parents, tantes, oncles et grands-parents, voyager, ou s’expatrier. 
Le Guatemala

Notre histoire commune commençant «officiellement» en juillet 2008, nos véritables projets ont vu le jour après quelques semaines seulement et en novembre, nous ouvrions un compte conjoint pour notre argent de voyage. Au tout début, nous voulions partir un an sans revenir. Cette formule est longtemps restée en place. Éventuellement nous avons réduit à un séjour de six mois. Enfin, à un an et demi du départ, nous avons décidé de quatre destinations séparées. Certains ne comprendront pas notre choix, intimement lié aux problèmes du chien : qui allait s’occuper de notre épileptique? Nous avons conservé ce plan, trouvé une gardienne qui s’en accommodait et en fin de compte, cela nous aura permis de souffler entre les voyages et de rapporter beaucoup plus de souvenirs de chaque endroit visité. 

Mais, nous avons dû faire des choix. Notre ambitieux itinéraire comprenait des dizaines de pays et passait par tous les continents. Comme je parlais du Népal depuis quelques années et que je n’étais jamais allé en Asie, ce petit bout de l’Himalaya a conservé sa place dans la liste. Annie insistait pour aller voir la Terre du Milieu en Nouvelle-Zélande et nous étions partiaux à l’idée de refaire une croisière. Nous avons trouvé le moyen de combiner ces deux parcours, en ajoutant Hawai’i. Je voulais aller en Argentine avec Stéphane, avec qui j’étais allé à Prague en 2015, mais le prix des billets était prohibitif. Nous avons fait une petite recherche Google Flights et la Colombie est apparue comme une option très économique. Finalement, Annie a eu envie de gâter ses nièces au Guatemala, pays adoré en 2016. 

Le 28 juin 2018, c’en était fini du travail et nous étions prêts à nous installer à Magog pour six mois. Nous avions demandé à des amis de surveiller notre maison de Port-Cartier régulièrement. Nous avions un service de réacheminement du courrier. Un voisin a tondu notre gazon quelques fois. Un autre a laissé une de ses autos dans notre entrée pour donner une impression de présence. Une semaine plus tard, c’était le grand départ pour notre premier périple en Amérique Centrale.
La Colombie

Depuis le tout début de ce séjour au Guatemala, jusqu’à notre retour du Népal cinq mois plus tard, je me suis surpris moi-même à écrire à tous les jours. Inspiré par les textes que Marie-Line avait écrits en 2017 au Maroc, j’ai fini par atteindre un point où je ne pouvais plus m’arrêter, même si je manquais parfois de motivation. Plus le temps avançait, plus je trouvais de choses à raconter. 

De moins d’une page par jour, je suis passé à plus de deux et ce même pour des journées où en apparence, il se passait bien peu de choses. Il me fallait souvent plus de deux heures pour écrire et retoucher le récit de la journée, pendant qu’Annie s’endormait à côté de moi. Si j’avais mis autant d’efforts à ma maîtrise sur Kegaska, je l’aurais certainement terminée. Je me suis fait une paralysie du postérieur à Pokhara parce que le lit n’était pas confortable et que c’était le seul endroit disponible pour m’installer avec l’ordinateur.

Cet ordinateur que j’ai monopolisé, alors que nous l’apportions pour écouter des films. En un mois en Asie, nous en avons écouté trois en tout sur ce portable. Le reste du temps j’étais scotché dessus à écrire, à préparer les photos selon des trucs que Stéphane m’a appris, à corriger les fautes relevées par ma belle-mère, à qui j’envoyais quotidiennement le texte en primeur. Je m’en voulais un peu de prendre autant de temps pendant le voyage. Je me sentais comme tous ces blogueurs, vlogueurs et instagrameurs, qui passent beaucoup trop de temps sur les réseaux sociaux à tenter de financer leurs voyages, en attirant les clics. 
Hawai'i

Je suppose que la différence résidait dans l’objectif et le public. Je ne cherchais pas à gagner ma vie en voyageant et tous ces textes, je les ai écrit dans le but de détailler nos souvenirs. Je ne cacherai pas que j’étais content de voir le nombre de clics sur les textes et je cherchais toujours à m’expliquer pourquoi telle journée avait moins bien performé que telle autre. 

C’est une question aux multiples réponses. Après avoir visité tous ces pays, parcouru tous ces kilomètres, dépensé tous ces dollars, nous croyions que l’envie de voyager se serait affaiblie. Nous dirons plutôt qu’elle a changé. Avec la tête qui bourdonne encore de tout ce que nous avons vu, nous avons une idée très claire des destinations et des activités que nous voulons revivre. 

Si les projets de voyage post printemps 2019 sont plutôt flous, nous savons que l’Asie ne nous a pas séduite. Ce n’était qu’un flirt sans lendemain. Je retournerais en Amérique latine demain et Annie a toujours un faible pour l’Europe. N’oublions pas mon côté pépère qui adore les croisières et je crois que nous pouvons assez facilement imaginé ce que l’avenir nous réserve. Pour ce qui est de la durée, disons simplement que nous sommes trop bien chez nous à écouter Indiana Jones et Star Wars en flattant notre chien, pour partir trop longtemps. 

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La Nouvelle-Zélande

Vous aurez sans doute remarqué que j’ai commencé à partager les récits de nos voyages passés. Ce nouveau projet est né du plaisir que j’ai eu à publier quotidiennement nos aventures en 2018. J’ai plusieurs textes en chantier et quelques-uns sont déjà prêts. Pour les intéressés, mon but est de mettre en ligne un nouveau billet régulièrement, jusqu’à épuisement de l’inspiration, ce qui est peu probable, étant donné que je peux écrire longuement sur des sujets aussi insignifiants qu’une toilette payante à Bogota, un sandwich à Montréal, l’absence de vue à Bandipur, ou les baleines échouées sur le Carnival Legend. 

Encore une fois merci à toutes les lectrices et lecteurs et au plaisir de comptabiliser vos clics.

Voici en prime, une liste de quelques faits intéressants :

Nombre de pays visités 
Annie 27 – Luc 23 

Nombre de vols à vie 
Annie 88 – Luc 81 

Vol le plus long 
13 heures d’Auckland à Vancouver 

Voyage le plus cher 
Hawai’i et Nouvelle-Zélande 2018 

Voyage le plus cher au prorata des jours 
Transatlantique 2014 

Voyage le moins cher 
Mexique 2014 

Voyage le moins cher au prorata des jours 
Colombie 2018 

Plus haute altitude de voyage 
3152 mètres à Monserrate (Bogota, Colombie) 

Films les plus écoutés pendant nos voyages 
Les doigts croches 
The Greatest Showman 
Indiana Jones et la dernière croisade 
Le Seigneur des Anneaux 1 à 3 


Et pour 2018 seulement :

Nombre de vols 
Annie 15 – Luc 21 

Jours passés à l’extérieur du Canada 
Annie 74 – Luc 101 

Distance parcourue en avion 
81880 km 

Distance parcourue sur route 
8634 km 

Distance parcourue sur mer 
4907 km 

Mots écrits 
98462 (165 pages) 

Clics sur le premier texte (5 juillet) 
125 

Clics sur le dernier texte (5 et 6 novembre) 
26

Le Népal