Italie et Guerre du Péloponnèse – Partie 3 – Une guerre grecque

Troisième de trois parties

La Grèce antique (source : Wikimedia)

L’anniversaire de la Guerre du Péloponnèse est un prétexte pour parler de mon voyage en Italie. Il aurait été plus pertinent d’écrire ce texte en 2018, pour souligner les 15 ans, mais à ce moment je n’avais pas encore pris l’habitude d’écrire et le dernier article que j’avais publié sur mon blogue remontait à 2014. Alors, pourquoi parler de ce conflit lointain, en lien avec un voyage en Italie?

La première chose à comprendre est que comme c’était un voyage académique, nous devions faire une présentation orale en cours de route pour mériter nos trois crédits. La Guerre du Péloponnèse ne m’interpellait pas vraiment, mais mes deux sujets privilégiés étaient pris quand est venu mon tour de choisir. J’aurais voulu parler de mythologie gréco-romaine, ou alors des volcans italiens parce que l’un de ceux que nous devions visiter, l’Etna, avait une histoire intéressante en lien avec la Gigantomachie, la guerre entre les géants et les dieux.

Sur les flancs de l'Etna

L’un des géants s’appelait Enkelados (ou Encelade, mais je trouve cet orthographe bien laid). Lorsqu’il voulut s’enfuir du champs de bataille, la déesse Athéna saisi la Sicile tel un caillou et la lui lança. Le géant, toujours vivant mais coincé sous l’île, laisse voir son souffle de feu par le volcan Etna. J’ai remercié le malheur de ne pas avoir eu ce sujet, puisque je viens de raconter en trois lignes, la seule chose qui m’allumait sur les volcans italiens. J’ai aussi remercié le malheur de ne pas avoir obtenu la mythologie, quand une fois sur le terrain, les deux personnes ayant ce sujet ont du faire une multitude de petites présentations, sur une multitude de sites archéologiques. Avec mon exposé sur la Guerre du Péloponnèse, j’ai eu une seule présentation à faire, sur un événement génial, impliquant des héros incroyables, devant le paysage extraordinaire des ruines de la forteresse d’Euryale, tout près de Syracuse en Sicile. La chance était définitivement de mon côté, puisque plusieurs de ceux qui parlaient d’un événement, ou d’un concept, devait faire leur exposé dans le bus pour gagner du temps.

Les ruines de la forteresse d'Euryale

La deuxième chose à comprendre, est une guerre grecque en Italie. Ceux qui ne sont pas familiers avec l’histoire de la Grèce antique peuvent rester surpris devant cette association, mais elle est en fait des plus logiques. Les cités grecques, tournées vers la mer et poussées par le commerce, ont fondé des centaines de villes et comptoirs dans le bassin méditerranéen. Le sud de l’Italie et la Sicile, région connue à cette époque sous le nom de Grande-Grèce, furent ainsi colonisés et des villes comme Ségeste, Agrigente et Syracuse ont prospéré, avant d’être entraînées par les différentes alliances diplomatiques, dans le conflit qui éclata en l’an 431 avant notre ère, soit il y a 2450 ans.

La Sicile (source : Wikimedia)

Quand j’ai commencé ce billet, mon objectif était vraiment de résumer mon voyage et de discourir longuement sur la Guerre du Péloponnèse. J’ai ressorti mon travail de recherche que j’avais produit pour la présentation orale, en me disant que je pourrais m’en servir comme base. J’ai changé d’idée parce que c’eût été clairement indigeste et parce qu’honnêtement, comment être innovateur avec un tel objet de recherche? Je n’ai même pas terminé ma maîtrise sur un village de la Basse-Côte-Nord, parce que je ne savais pas comment approcher ce sujet inédit. Imaginez la catastrophe avec la Guerre du Péloponnèse. J’ai abandonné avant même d’essayer et c’est vous, mes lectrices et lecteurs, qui en profitez, croyez-moi.

Rome


Le phare de Capri


St-Pierre-de-Rome


Quelque part en Sicile


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