2019-09-29 - Deuxième partie de deux
Je suis arrivé à Port-Cartier à 15h.
Bilan
Route 138 - Km 694 |
Quand je me suis réveillé, un peu avant huit heures, je suis sorti et la chienne m’a suivi. Je suis allé jusqu’au lac. J’ai pris quelques photos. La journée s’annonçait mieux que la veille. Peu de nuage et le soleil commençait déjà à réchauffer l’atmosphère. Nous avons déjeuné avec du pain toasté sur le poêle à bois.
Lac Grace, ZEC de Forestville |
En partant, Pascal m’a accompagné avec son VTT jusqu’à la route 385. Il m’a dit : «passe en avant, si tu tombes, j’va te ramasser». Charmante attention de sa part. Chemin faisant, il gardait un œil ouvert pour les perdrix.
J’ai mis de l’essence. J’ai téléphoné à Annie et je suis parti de Forestville en me promettant d’arrêter à tous les sites qui avaient l’air intéressant. J’ai commencé par une halte touristique après le village de Colombier, pour observer la marée basse. Un peu plus loin je voulais voir la chute de la rivière Papinachois, mais j’ai manqué le momentum et je n’ai pas trouvé d’endroit pour me retourner facilement.
Route 138 - Km 694 |
Je savais qu’ensuite, avant d’entrer dans Ragueneau, il y avait le Vieux Quai du village. Indiqué par un panneau de belvédère, je m’attendais à grimper pour la vue. C’était très beau, malgré d’étranges dinosaures en béton et un obélisque de 100 pieds, mais il n’y avait pas de promontoire.
Je me suis reposé là une quinzaine de minutes, avant de reprendre la route. Je ne me suis pas arrêté dans Baie-Comeau, mais j’ai passé dans la vieille partie. Au kilomètre 787, moins de dix minutes après être sorti de la ville, j’avais prévu un autre arrêt à un vrai belvédère.
Route 138 - Km 735 |
Cette fois je devais monter et pas mal. Ça en valait la peine. J’ai croisé des imbéciles qui fumaient des cigarettes (nous étions en pleine forêt) et un type qui trouvait mon visage familier (il était de Port-Cartier et faisait son épicerie dans une certain marché d'alimentation). La Côte-Nord est petite sur le plan humain. J’ai mangé mon dernier sandwich beurre de pinottes et confiture, le reste de mes bretzels, j’ai apprécié le paysage et je suis reparti.
Route 138 - Km 787 |
Ma dernière étape devait être Baie-Trinité pour mettre de l’essence, mais j’ai décidé de faire un tour dans Godbout. J’aime bien ce village. C’est à cet endroit que j’ai pour la première fois, posé le pied sur la Côte-Nord en 2002. Je débarquais du Camille-Marcoux, en provenance de Matane.
Je suis arrivé à Port-Cartier à 15h.
Bilan
Ce roadtrip moto #1 n’était pas mon premier choix, désolé Pascal. À l’origine je voulais me rendre jusqu’à Kegaska et en revenir en trois jours. Pour une foule de raisons, j’ai dû remettre cette aventure au printemps 2020. J’ai quand même eu quelques révélations suite à ce 540 kilomètres en deux jours.
Premièrement, je crois que d’aller à Kegaska et d’en revenir en trois jours – c’était mon plan – est trop ambitieux pour mon niveau d’expérience. Si les conditions ne sont pas idéales comme ce samedi sous la pluie, je fatigue vite, je deviens moins concentré sur la route et j’ai tendance à négliger mes bonnes habitudes de conduite. Ce n’est vraiment pas la même chose qu’en auto et ce périple me l’a reconfirmé.
Route 138 - Km 735 |
Deuxièmement, faire de la route c’est long. Je réalise que ce que je préfère pratiquer c’est ma conduite dans le gravier, comme le chemin de la Réserve faunique. Les interminables lignes droites entre Forestville et Baie-Comeau, ou entre Baie-Trinité et Port-Cartier, ne sont pas exactement ma définition du plaisir de conduire une moto. La section Baie-Comeau à Baie-Trinité, très sinueuse et vallonnée, est déjà plus intéressante.
L’expérience reste bénéfique et j’ai encore envie de me planifier des journées de moto. Cet itinéraire aurait pu me mettre en face d’une toute autre réalité. J’aurais pu réaliser que la moto n’est pas pour moi. Je suis rassuré.
Route 138 - Km 787 |
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