Nous n’avions pas bien long à faire entre la gare et notre hostel, qui était dans le centre historique nommé Gaslamp, mais comme il faisait nuit et que nous ne connaissions pas la ville, nous avons préféré prendre un taxi. En nous présentant à la réception, on nous a appris que nous n’avions pas de chambre à notre nom puisque selon le site d’Hostelworld, nous devions arriver la journée précédente. J’avais demandé un changement par courriel et apparemment, ça n’avait pas fonctionné. Ils ont traité notre réservation en «no show». Je me suis inquiété un peu quand la jeune femme au comptoir nous a dit qu’il ne lui restait plus de chambre, mais Annie a gardé son calme et après vérification des courriels, nous avons réussi à obtenir un lit, en fait, deux lits superposés dans une chambre privée.
C’est à San Diego que nous avons vécu le 4 juillet. C’est une grosse journée festive aux États-Unis. Le soir venu, nous avons assisté aux feux d’artifice sur la baie de San Diego. Nous pouvions voir quatre emplacements autour de la baie, d’où les feux partaient de façon synchronisée. San Diego c’était des grandes marches en ville, l’USS Midway et sa collection d’avions, le Seaport Village et le Balboa Park. Nous avons essayé d’aller voir une partie des Padres, mais elle était trop avancée et ils ne laissaient plus entrer les spectateurs à ce stade du match. Pour le reste, il y a trois choses que nous ne voulions pas manquer : la Mission de Alcalá, la vieille ville de San Diego et le célèbre zoo.
Nous avons réservé une journée complète pour le zoo. Nous aimons les animaux et nous savions que le site était gigantesque, avec des spécimens rares. Nous sommes arrivés à l’ouverture et carte à la main, avons parcouru tous les sentiers possibles. Le secteur des félins a été dans nos favoris et nous y sommes retournés deux fois pour revoir les ocelots, les panthères et les léopards des neiges. Les grands abris d’oiseaux étaient particulièrement bien faits et adaptés selon le type de volatile. Nous avons été surpris en voyant dans l’enclos du dragon de Komodo, une carcasse d’âne qui n’avait pas l’air toute fraîche. Nous sommes ressortis 11 heures plus tard. Quand nous nous mettons en tête de faire quelque chose, nous y mettons le temps nécessaire.
Voilà pourquoi nous avons réservé une autre journée complète pour faire la Mission de Alcalá et la vieille ville de San Diego. Ces attractions n’étaient pas si loin l’une de l’autre et se combinaient bien. Nous avons pris le tramway pour y aller. La Mission est le premier endroit en Californie où des moines espagnols sont venus s’installer pour évangéliser les autochtones. On y a vu des reconstitutions, des fouilles archéologiques et des bâtiments qui ne datent pas de la fondation en 1769, mais plus tard vers le milieu du 19e siècle. C’était une visite très agréable et il y avait peu de touristes avec nous.
De là, il a été facile de reprendre le tramway vers la vieille ville. Celle-ci est entièrement touristique et tout est fait pour l’expérience client. C’était comme se retrouver dans un village western. J’ai adoré comme un enfant à Disneyland. Assis dans un parc nous avons mangé des trucs que nous avions apportés avec nous. J’ai vu dans une boutique des reproductions d’étoiles d’US Marshalls et autres représentants de l’ordre qu’on peut voir dans les vieux films, mais je n’en ai pas acheté.
Chaque voyage a au moins un regret. Cette fois, c’était d’avoir passé par dessus l’achat d’un bel insigne de shérif. Après cette journée bien remplie, notre voyage tirait sur sa fin. Il nous restait un jour à la fin duquel nous devions reprendre l’avion. Pour occuper nos dernières heures, nous sommes allés mettre les pieds dans le Pacifique, sur les plages de l’île de Coronado. Nous avons traversé en bateau et marché jusqu’à la mer. Nous avons vu l’immense hôtel del Coronado, qu’une collègue d’Annie nous avait conseillé de voir. Nous n’y sommes pas entrés et elle nous le reprochera.
Une partie de l’île est consacrée à une base aérienne de la U.S. Navy et des appareils en tout genre passaient au dessus de nous pour aller y atterrir. De retour en ville, nous avons pris notre dernier souper dans un restaurant. En attendant nos assiettes, il y a eu un tremblement de terre, le deuxième que nous ayons ressentis dans notre séjour. Nous avons observé la réaction des locaux et quand ils se sont tous remis à leurs fourchettes, nous avons assumé qu’il n’y avait aucun danger. Le lustre au dessus de nos têtes s’est balancé longtemps après la secousse.
Le souper terminé, nous avons récupéré nos sacs à l’hostel et nous sommes partis pour l’aéroport. Notre retour n’allait pas être de tout repos, puisque notre premier vol, toujours avec Delta Airlines, fut annulé. J’ai cru que c’était une blague et j’attendais que la dame au service nous regarde en riant. Ce qu’elle ne fit pas. Nous étions passablement d’avance et avons eu amplement le temps de nous arranger un autre vol qui allait vers Atlanta, pour ensuite aller vers Montréal.
Lorsque nous sommes arrivés à Atlanta, notre correspondance a été annulé et nous avons dû encore une fois parlementer avec Delta Airlines, pour être placés sur le vol suivant. Cela nous a permis de rencontrer deux autres Québécois, ne voyageant pas ensemble, mais ayant eu une expérience similaire avec cette compagnie. Au final, nous n’avons pris aucun des vols que nous avions achetés au mois de février. Le premier en partance de Montréal avait été changé et reconfirmé par courriel. Le deuxième nous l’avons manqué à cause du retard au départ de Montréal. Le troisième a été annulé en partance de San Diego. Le dernier à partir d’Atlanta était un changement de dernière minute.
Dans les années qui suivirent, dans toutes les recherches que nous avons faites pour des combinaisons de vols, dans toutes les destinations que nous avons étudiées, nous avons toujours bien rigolé en voyant les options offertes par Delta Airlines. Nous ne les avons jamais plus considérées.
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