Septembre 2021, c’est le dernier billet que j’ai publié sur mon blogue Route 138. Je suis assez peu fier de moi. Je pourrais mettre de l’avant une demi-douzaine d’excuses, mais ça ne servirait à rien. Ma discipline d’écriture s’est relâchée et voilà ce que ça a donné. Le sujet d’aujourd’hui est léger, mais je voulais quelque chose de simple pour m’y remettre graduellement et éventuellement revenir vers des sujets comme ma vieille maîtrise ou revisiter certains voyages dont je n’ai pas encore parlés.
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Je ne suis pas un motocycliste social. J’aime bien consulter différents groupes Facebook qui traitent de moto, j’adore discuter de moto et je suis intéressé par les itinéraires des autres motocyclistes parce que ceux-ci m’inspirent. Quand vient le temps de rouler, j’aime être seul. Pour y arriver, je mets en place deux stratégies qui me permettent de profiter le plus possible d’une certaine tranquillité.
La première est le choix de l’horaire. Je m’organise toujours pour rouler très tôt le matin ou tard en après-midi, vers l’heure du souper. Entre cinq heures et huit heures du matin, les routes sont belles et calmes, l’air est frais et le levé de soleil est drôlement bon pour le moral. L’après-midi, en partant vers 16 heures on rencontre des gens qui rentrent de leur balade et lorsqu’arrive 17 heures, la majorité de ces gens qui monopolisaient les routes sont dans la file, à la cantine, pour attendre une commande de frites qui accompagnera le barbecue.
La seconde stratégie que j’utilise est la recherche d’itinéraires alternatifs. Il reste encore des routes moins fréquentées, même dans les Cantons-de-l’Est. J’ai choisi ma moto en fonction de ses capacités à bien rouler sur le gravier, ce qui aide à multiplier les possibilités. J’ai une liste de trajets avec cartes, temps et kilométrage que j’entretiens et je m’organise toujours pour éviter les autoroutes et autres grandes voies trop populaires.
C’est ainsi que le dernier dimanche de mai je me suis choisi une nouvelle destination, Chesterville. J’étais tombé sur ce village en lisant sur un de mes ancêtres paternels. Il y est décédé en 1865 et je voulais voir sa tombe. Pour rejoindre cet endroit à partir de Magog, sans passer par l’autoroute 55, mon choix fut de prendre la route 249 jusqu’à Windsor, la 143 jusqu’à Richmond, la 116 jusqu’à Danville et c’est là que j’ai fait une belle découverte, lorsque je me suis engagé sur le chemin Craig.
C’est ainsi que le dernier dimanche de mai je me suis choisi une nouvelle destination, Chesterville. J’étais tombé sur ce village en lisant sur un de mes ancêtres paternels. Il y est décédé en 1865 et je voulais voir sa tombe. Pour rejoindre cet endroit à partir de Magog, sans passer par l’autoroute 55, mon choix fut de prendre la route 249 jusqu’à Windsor, la 143 jusqu’à Richmond, la 116 jusqu’à Danville et c’est là que j’ai fait une belle découverte, lorsque je me suis engagé sur le chemin Craig.
Petite tranche d’histoire :
[Le chemin Craig] est une portion d’une voie d’importance, inaugurée en 1811 et reliant la région de Lotbinière aux Cantons-de-l’Est. La construction de ce chemin important a été entreprise à l’instigation de sir James Henry Craig (1748-1812), gouverneur en chef de l’Amérique du Nord britannique entre 1807 et 1811. Ce dernier voulait ainsi favoriser l’immigration britannique, tout comme l’immigration américaine, dans les Cantons-de-l’Est.
https://toponymie.gouv.qc.ca/ct/ToposWeb/Fiche.aspx?no_seq=337330
https://toponymie.gouv.qc.ca/ct/ToposWeb/Fiche.aspx?no_seq=337330
J’avais déjà emprunté le chemin Craig sur moins d’un kilomètre, lorsque je cherchais le chemin de Nicolet Falls. C’était à l’été 2021 et je me rendais à St-Adrien par les routes de gravier. Cette fois, j’allais le suivre sur 24 kilomètres, pour me rendre de Danville à Chesterville. Je n’ai croisé que très peu de véhicules et j’ai laissé passer une seule voiture qui me trouvait trop lent.
J’ai fait une pause pour apprécier le paysage, un peu avant d’arriver à Chesterville. La vue était idéale, en haut d’une pente à 18%. J’ai trouvé le cimetière à l’entrée du village. J’en ai fait deux fois le tour sans succès. Mon ancêtre y est sans doute, mais sa tombe n’est plus identifiée. J’ai continué jusqu’à l’église, où j’ai consulté un panneau sur l’histoire du chemin Craig. Je suis remonté sur ma moto et pour varier, j’ai pris la 161 jusqu’à St-Adrien, la 216 jusqu’à Wotton, la 249 jusqu’à St-Élie-d’Orford, la 220 jusqu’à Orford et le 13e rang pour rejoindre la rue des Pins.
Durée incluant les arrêts : 4h30
Kilométrage : 215
Durée incluant les arrêts : 4h30
Kilométrage : 215
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