2025-09-18 – Allemagne : Du château de Burg à Langenfeld

Aujourd’hui et demain, Birgit est en congé pour nous suivre dans mes caprices de touriste. Nous n’avons quand même pas exagéré et ce matin nous nous sommes levés tard et avons pris notre temps avant de partir. Je crois que tout le monde commence à être fatigué de mon séjour. Birgit n’a pas beaucoup récupéré depuis son retour de voyage professionnel dimanche soir. Sebastian et moi avons été beaucoup plus actifs que d’habitude et nos mollets endoloris nous le rappellent constamment.

Nous n’arrivons même pas à nous partir un film le soir en rentrant, parce que nous savons très bien que nous allons nous endormir devant. Ceci étant dit, aujourd’hui nous nous sommes rendus à Burg. Dans cette petite ville se trouve un très beau château qui fut rénové avec beaucoup de zèle. En fait, jusqu’en 1890, ce n’était qu’une ruine dans laquelle les bourgeois venaient se promener pour pique-niquer. Le château fut reconstruit juste avant la Première Guerre mondiale.

Située à environ 45 minutes de Ratingen, la forteresse médiévale a subit une grande cure de rajeunissement très récemment. Sebastian eut du mal à reconnaître le musée qu’il venait visiter avec l’école primaire: pierres nettoyées, charpentes remplacées, fresques rafraîchies, expositions au goût du jour. Tout y est pour impressionner et combattre le déficit de l’attention des visiteurs.

Moi le premier, j’ai tendance à passer relativement vite sur les expositions permanentes de ce genre de musée. Ce que j’ai préféré fut de parcourir les dédales du château, me tenir sur des balcons qui me donnaient le vertige et les paysages vus de toute la hauteur des tours. À la fin j’ai dépensé quelques euros à la boutique.

En sortant du château j’ai offert des gaufres à mes hôtes, puisqu’ils avaient payé mon billet d’entrée. Elles étaient très bonnes et nous permirent de continuer notre périple. Avant de quitter Burg, Birgit s'est payé des zwieback dans une boutique spécialisée. Il s'agît de gâteaux secs que l'on trempe dans une boisson chaude et dont le nom signifie littéralement cuit-deux-fois. J'ai pu en goûter à saveur de café et c'était délicieux. 

La prochaine étape était un mémorial de la Deuxième Guerre mondiale. C’est le premier et dernier détour que nous avons fait sur le sujet. Je ne tenais pas à faire un voyage thématique, mais comme ce site était sur notre route, je me suis dit : « pourquoi pas ».

Il s’agit du mémorial pour le massacre de Wenzelnberg. Vers la fin de la guerre, la Gestapo reçut l’ordre d’exécuter 71 prisonniers. Ils étaient pour l’essentiel des étrangers et des communistes allemands. L’endroit est isolé et pour s’y rendre, nous devions laisser la voiture dans un stationnement sis entre un enclos avec des dizaines de cerfs et un terrain de soccer. Il faut ensuite faire une petite randonnée de 15 minutes pour rejoindre le site, qui se trouve dans un boisé.

Juste avant d’y arriver, nous avons pu voir un autre mémorial, celui-ci servant à citer les noms des hommes de la région qui périrent à la guerre. Malgré la morne raison qui nous emmenait là, ce fut un bon moment et les nuages avaient enfin laissé leur place au soleil. Les nuages c’est bien pour mon crâne dégarni, mais le soleil fait de plus belles photos.

De cet endroit, il ne nous restait plus qu’une dizaine de minutes à rouler pour arriver chez les parents de Sebastian, qui nous attendaient pour le dîner (à l’heure européenne). Ils habitent à Langenfeld. Sebastian et moi sommes allés faire un petit tour du centre-ville. Il m’a montré ses écoles primaire et secondaire. Il m'a expliqué que la ville était sur l'ancienne route de la poste. De là le courrier régional était acheminé et les voitures de poste pouvaient changer de chevaux avant de continuer vers la prochaine étape. Nous avons finalement passé dans le cimetière où ses grands-parents paternels reposent.

J’aurai vu au moins un cimetière pendant mon passage en Allemagne.

De retour chez les parents de Sebastian, nous avons mangé un gâteau aux oignons. C’est comme ça qu’ils l’appellent, mais c’est plutôt une quiche avec une texture crémeuse. Le tout est très savoureux et j’ai dû me retenir pour ne pas en reprendre. Un federweißer, espèce de vin très doux, à peine pétillant et très sucré, accompagnait le repas. J’ai réussi à en boire malgré les bulles et je me suis surpris à aimer le goût.

Nous avons discuté autour de la table et avant de partir, le père de Sebastian m’a montré son installation de trains miniatures. C’est le genre de hobby qui demande tellement de temps que seul une personne retraitée peut y aspirer. Je ne dis pas que je m’y adonnerais, mais je comprends que cette activité soit aussi passionnante et addictive.

J’ai regardé ses dix trains parcourir les 56 mètres de voies pendant un bon 30 minutes et puis nous sommes rentrés à Ratingen. Après une courte discussion sur l’horaire du lendemain et un épisode de South Park, je suis monté dans mes quartiers.

Demain est ma dernière journée où nous avons quelque chose de planifié. Samedi sera réservé en partie à la farniente et en partie à la préparation de mon départ. Dimanche, je rentre au Québec.











Commentaires