J’ai écrit mon billet un peu tôt hier. Je dois donc commencer celui d’aujourd’hui avec un petit récapitulatif de ma soirée. Peu de temps après avoir publier le texte, c’est-à-dire vers 18h30, j’ai reçu un courriel de la compagnie de train que je dois prendre entre Düsseldorf et Amsterdam. Celle-ci m’informait qu’en raison d’un déraillement de train de marchandise, la voie entre Düsseldorf et la frontière avec les Pays-Bas est maintenant impraticable.
La solution proposée dans le courriel est de me rendre à Köln (Cologne), pour prendre un autre départ avec le même billet. Quand j’ai partagé la nouvelle à Sebastian, l’idée de se rendre à Köln ne lui plaisait pas du tout et il trouvait l’option contre-productive. Il faut en effet s’éloigner de ma destination pour s’y rendre.
J’étais en tab […]
Le réflexe de mon hôte fut d’en parler avec ses parents, qui s’offrirent aussitôt pour venir me chercher dimanche matin afin de m’emmener à l’aéroport d’Amsterdam. Leur idée étant de continuer ensuite vers la côte, pour passer la journée au bord de la mer. J’étais très mal-à-l’aise de cette offre et nous décidâmes de dormir dessus.
Ce matin après avoir déjeuner, nous avons téléphoné aux parents de Sebastian pour constater qu’ils maintenaient leur offre et devant la simplicité de la solution, j’ai accepté. Une fois cet irritant éliminé, nous sommes sortis pour marcher au centre-ville. Il y avait du monde puisqu’un festival a lieu sur la Marktplatz tout le week-end.
Nous avons traversé le marché public, déplacé devant l’hôtel de ville pendant le festival et Birgit s’y est acheté un jus de pomme. Nous nous sommes rendus au kiosque d’information touristique, puisqu’elle avait entendu qu’on y vendait de la marchandise à l’effigie de Ratingen. J’y ai acheté – lire me suis fait payer – des autocollants, un aimant et un sac de provision.
Nous sommes passés à l’épicerie pour quelques trucs et j’ai acheté mon dernier bretzel. De retour sur la rue der Lilie, nous nous sommes assis devant quelques épisodes de South Park, y compris celui où il y a la chanson des Canadiens français.
Plus tard en après-midi, nous sommes ressortis pour mon ultime marche dans Ratingen. Birgit voulait aller rencontrer une cousine et nous en avons profité pour nous offrir une spécialité régionale : une crème glacée en spaghetti. C’est de la crème glacée à la vanille normale, servie sous forme de spaghettis. On y ajoute de la sauce aux fraises et des flocons de chocolat blanc. C’était évidemment délicieux.
Avant de rentrer, nous sommes allés voir deux statues que je n’avais pas encore prises en photo. La première est celle d’un groupe d’enfants montrant leurs pouces. La légende veut qu’un Saint-Machin venu évangéliser la région, fut assez mal reçu et on lui ferma une porte sur le pouce. Pour se venger, il maudit la ville en disant que tous les enfants y naissant auraient désormais les pouces aplatis comme le sien.
La seconde était la statue du fermier et de ses cochons. L’histoire veut que lors d’une guerre, les cloches des églises furent réquisitionnées pour la fabrication de canons. À Ratingen, pour éviter d’avoir à se plier à l’obligation on enterra la cloche dans un champ. Le problème fut qu’à la fin de la guerre, personne ne se souvint de l’endroit exact où creuser. C’est un fermier qui tomba dessus avec ses cochons.
Deux histoires cocasses.
Laissant Birgit avec sa cousine, Sebastian et moi sommes rentrés en faisant quelques détours par des rues que je n’avais jamais vues. Nous avons relaxé le temps que j’écrive mon billet, puis nous nous sommes mis à la tâche de préparer une poutine en Allemagne. J’avais apporté des enveloppes de sauce St-Hubert, nous avons acheté des frites congelées à l’épicerie et pour le fromage, nous avons arrêté notre choix sur du halloumi.
Résultat : Le fromage halloumi, bien que plus salé si la chose est possible, est un très bon substitut au fromage en grain. Il fait même « skouik ».
Demain c’est le retour. Les parents de Sebastian me prennent à sept heures à Ratingen. Mes bagages sont presque prêts.
Quelle semaine ce fut.
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