Les yeux de tigre
En nous réveillant, nous n’avions qu’une mission : faire les bagages. Pour faire un peu de lumière, nous avons ouvert les rideaux. À quelques maisons de nous, il y avait une volée de pigeons qui tournaient autour d’un toit en particulier. Une vieille dame était en train de les nourrir. La tâche des bagages qui a suivi n’était pas simple. Tout ce que nous avions entrait assez facilement dans nos sacs, le problème était le poids.
Après trois heures d’efforts, nous avons décidé de payer pour un troisième sac enregistré. Je suis allé sur le site d’Oman Air pour essayer de voir le coût, mais ce n’était pas très clair. Si nous achetions une place pour un troisième sac sur leur site, il en coûtait 104$US. Si nous attendions à demain pour le faire en même temps que notre enregistrement, il n’allait en coûter que 00 roupie népalaise.
Au pire, ce sera 104$US. Au moment où mon humeur commençait à se détériorer, il était l’heure de manger. Nous sommes partis vers le quartier Thamel pour retourner au BK’s, où ils servent les bonnes frites et nous avons commandé des pakodas, comme hier. Nous avons fait une petite promenade dans les rues et comme nous ne voulions pas trop dépenser, nous nous sommes engagés sur le chemin du retour, en faisant quelques détours.
Le seul achat important que nous ayons fait est un bracelet. Dans une boutique où il y avait des milliers d’exemplaires de toutes sortes, nous voulions en choisir quelques-uns pour rapporter en cadeau. L’homme qui s’en occupait était beaucoup trop occupé pour nous porter la moindre attention. Il faut dire que c’était sur une artère très passante et nous avons remarqué que les vendeurs sont souvent moins attentionnés dans ces situations.
Le seul achat important que nous ayons fait est un bracelet. Dans une boutique où il y avait des milliers d’exemplaires de toutes sortes, nous voulions en choisir quelques-uns pour rapporter en cadeau. L’homme qui s’en occupait était beaucoup trop occupé pour nous porter la moindre attention. Il faut dire que c’était sur une artère très passante et nous avons remarqué que les vendeurs sont souvent moins attentionnés dans ces situations.
Nous sommes sortis. En passant devant une ruelle sans pavé, nous avons remarqué un étalage de colliers. Nous sommes allés voir et le propriétaire était en pleine conversation vidéo sur son téléphone, avec une jeune femme du Myanmar. Il montrait des produits à la dame et le tout se passait en anglais. Il a pris le temps de nous montrer à sa cliente, pour qu’elle voit l’achalandage dans son 25 pieds carrés.
Le local était minuscule, mais il y avait de la marchandise du plancher au plafond. Annie a demandé à l’épouse du propriétaire qui était moins occupée, si elle avait des yeux de tigre. Nous en avions déjà vu à Pokhara, mais n’en avions pas acheté. La jeune femme a montré quelques bracelets déjà faits, mais ils ne plaisaient pas à Annie. La vendeuse a invité Annie à entrer pour voir d’autres modèles, mais je suis resté dehors vu l’espace limité.
Le sol était couvert d’écailles d’arachides. La jeune femme a montré d’autres pierres à Annie, mais elles étaient sur de grands lacets. Elles étaient placées ainsi pour la présentation. Annie a choisi les plus belles et la vendeuse a fait son bracelet devant elle. Le propriétaire nous a demandé d’où nous venions et si nous connaissions un certain bouddhiste québécois. La réponse était évidemment non.
Il nous a demandé si nous étions des amateurs de cette religion et Annie a répondu simplement que nous sommes curieux et que nous aimons apprendre sur les différentes cultures. Annie a bien aimé ce moment passé avec la femme du propriétaire. Son bracelet est très beau et nous avons laissé tombé l’idée d’en acheter plusieurs. Celui-là, il est pour elle seulement.
Sur notre chemin du retour, nous sommes entrés chez un grossiste, qui fait de l’exportation. Ce n’était pas vraiment notre place, mais il avait un très bel inventaire d’artisanat hindou et bouddhiste. Nous sommes passés dans un kiosque d’impression de photos, où la veille j’étais allé porter quatre fichiers à imprimer.
À l’hôtel je me suis informé des noms des propriétaires : Ajeeb, le petit qui nous rappelle Joe Pesci et Pradip. J’ai demandé aux deux employés toujours présents de m’écrire leurs noms : Kumar, le cuisinier-concierge et Surendra, le réceptionniste. Avec ces informations, nous avons préparé des enveloppes. Dans celles des patrons nous n’avons mis que des impressions des photos avec eux. Dans celles des employés, nous avons mis en plus des photos, 1000 roupies pour leur excellent service.
Nous avons aussi préparé deux autres enveloppes. Une pour Bhakta, avec la photo de lui et moi. Une autre pour Sanjay, avec mes coordonnées, la photo de lui et moi et un écusson de la cordonnerie. Nous remettrons tout cela demain, avant de partir prendre l’avion.
Une fois les enveloppes prêtes, nous avons refait les bagages en écoutant le film The Greatest Showman. Nous sommes allés faire un tour sur le toit pour contempler le coucher de soleil, voilé par la pollution. J’ai réalisé que nous pouvions voir Swayambhunath, ou le temple des singes. Les autres fois que je suis monté, je ne regardais pas dans la bonne direction.
Nous sommes contents que le voyage s’achève, mais il y a toujours un moment de nostalgie à la fin. Nous quittons une petite routine à laquelle nous nous sommes très bien habitués, des lieux que nous aimons fréquenter, des gens avec lesquels nous aurions passé plus de temps, des menus qui nous plaisaient. Après la douche du soir, j’ai jeté mes bobettes jaunes et demain ce sera le tour des rouges. Je les avais achetées au Walmart à un prix ridicule. Elles étaient très laides et moyennement confortables, mais elles séchaient en moins de 24 heures. Je les lavais à tous les soirs et je les ai portées pendant tout le séjour. Leur heure était venue.
Il nous reste encore tout l’avant-midi demain pour finaliser nos préparatifs et nous promener. Nous avons demandé un «late check-out», pour pouvoir partir seulement vers 14 heures. Nous décollons à 20 heures, mais la réputation de lenteur de l’aéroport international Tribhuvan n’est plus à faire. Nous arriverons tôt.
Dernier coup d'oeil à partir du toit de notre hôtel. |
Pour lire la fin de ce voyage :
2018-12-05 et 2018-12-06 - 35 heures et 57 minutes