Huitième de neuf parties
Chichicastenango
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Chichicastenango
Tel que prévu, le minibus est passé nous prendre devant notre hôtel, avec une dizaine de minutes de retard. Nous avons fait quelques détours en ville pour ramasser d’autres touristes et nous nous sommes dirigés vers la ville au célèbre marché : Chichicastenango. Nous embarquions avec tous nos bagages, parce que nous revenions à Antigua directement de cette ville.
Il ne faut pas beaucoup plus d’une heure pour s’y rendre. Une fois là-bas, le minibus nous a laissé à l’hôtel Santo Tomas. C’était aussi de là que nous devions repartir en après-midi. En entrant dans le marché, qui couvre tout un quartier, des gens s’offraient pour nous servir de guide. Nous avons poliment refusé. L’ambiance du marché était très vivante avec les couleurs des textiles, les odeurs de plats mijotés, les gens qui se bousculent, les autres qui négocient. Nous avons fait plusieurs achats de couvertures, akis, vêtements et autres babioles, jusqu’au moment où nous avons pris une pause devant l’église Santo Tomas.
Cette pause a été un moment magique. Il y avait une cérémonie maya à l’intérieur de l’église. Des herbes brûlaient sur le parvis, épaississant l’atmosphère. Une centaine de personnes étaient assises dans les marches partout. Un chien était couché sous un grand barbecue en béton, profitant de la chaleur. Des femmes attendaient les touristes qui sortaient de l’église, pour leur vendre des tabliers de cuisine. Une famille avec trois enfants était juste derrière nous. Nous avons donné aux deux plus vieilles, des Smarties et des raisins secs.
C’est avec un peu de regret que nous nous sommes levés pour aller manger, puisque nous vivions un moment relaxant et le spectacle qui s’offrait à nous, nous donnait une impression d’authenticité. Nous avons trouvé un restaurant calme, sur une rue très achalandée. L’accès était une petite ruelle avec des vendeurs de souvenirs. Ce qui nous a attiré était la terrasse. Nous avons choisi une place d’où nous pouvions voir la rue. Le restaurant allait se remplir avant la fin de notre repas.
Pendant que nous mangions, un petit cireur de chaussures est passé pour offrir ses services. Il a essayé d’insister pour que je l’engage, mais mes bottes de randonnée étaientt parfaitement à mon goût. Il a fait le tour de toutes les tables. Comme nous avions donné nos derniers raisins secs et Smarties aux deux petites filles devant Santo Tomas, nous n’avions plus rien pour le jeune garçon. J’ai eu l’idée de mettre une poignée de frites dans une serviette de table et lorsqu’il est repassé à proximité de notre table, je lui ai donné le petit baluchon. Il a regardé ce qu’il y avait dedans. Son visage s’est éclairé. Il est allé s’asseoir un peu plus loin et a tout mangé.
Après le repas, nous commencions à trouver nos sacs à dos un peu lourds, avec les achats supplémentaires du jour. Nous sommes allés relaxer à l’hôtel Santo Tomas, où il y avait des perroquets. Il y avait des toilettes très potables, que nous devions payer quelques quetzales. Une Française attendait aussi un minibus en compagnie de sa mère et de ses trois enfants. Un jeune québécois voyageait avec sa mère. Il y avait des dizaines de touristes qui attendaient, comme nous. Ils semblaient tous être là pour 14 heures, comme nous.
Notre navette est arrivée dans les dernières et de loin, le chauffeur nous a reconnu. C’était le même qui nous avait conduit à Pacaya et à Panajachel. Il nous a fait signe de le rejoindre. Toujours souriant, il était aussi toujours pressé. Nous sommes embarqués et avons pris la route d’Antigua. En 2h30 nous étions de retour à l’hôtel Uxlabil. Annie m’a pris en photo avec le chauffeur qui se nommait Fernando. Je lui ai donné un pourboire et il est parti.
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