2019-09-28 - Première partie de deux
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Je suis parti à 9h50 de Port-Cartier.
Je regardais depuis deux semaines la météo de ce samedi. Il ne devait tomber qu’un millimètre à l’heure. De toute façon, je voulais y aller et Annie le sachant, n’a même pas essayé de me convaincre d’annuler mon petit voyage. C’était mon premier roadtrip en moto et pas question de le reporter encore une fois.
Je n’avais pas une si longue route devant moi. Je me dirigeais vers Forestville pour aller voir mon collègue Pascal, en arrêt de travail depuis quelques semaines. De Port-Cartier, le trajet représente normalement trois heures et des poussières. En moto, sous la pluie, avec les travaux sur la route 138, ça a été un brin plus long. Pas tant, mais la différence m’a paru énorme. De la maison à Baie-Trinité, il n’est tombé que quelques gouttes, me faisant croire que les deux autres tiers allaient être semblables.
Aussitôt sorti de Baie-Trinité, la pluie a commencé à tomber pour vrai. Je me suis arrêté une heure plus tard à l’entrée de Baie-Comeau, trempé, dans une station service pour téléphoner à la maison. J’avais promis des nouvelles régulières à Annie. Cette deuxième portion avait été exactement comme je redoutais. Beaucoup de pluie, réduisant la visibilité et mettant à l’épreuve mes vêtements trop absorbant.
270 kilomètres. |
J’ai repris la route pour réaliser que j’avais besoin d’un arrêt toilette. J’ai traversé Baie-Comeau jusqu’à une autre station service. En voulant tourner dans le stationnement, j’ai échappé ma moto au milieu du boulevard. Je n’étais pas en danger, mais un peu paniqué et très nerveux quand même. Une dame ressemblant à la députée bloquiste Marilène Gill, s’est arrêtée pour signaler ma présence aux autres conductrices et conducteurs et un monsieur est accouru pour m’aider à relever mon véhicule de 180 kilos.
J’ai fait une pause. Il y avait plusieurs facteurs dans cet incident. J’avais rarement roulé plus d’une heure d’affilée, jamais sous autant de pluie, ou dans un tel inconfort et j’avais faim. J’ai mangé mon sandwich beurre de pinottes et confiture, des bretzels, une barre de chocolat 4Fun du Dollarama et j’ai regardé ma moto longuement, en me disant qu’il me restait encore au moins une heure, dans les mêmes conditions météos.
C’est à contrecœur que j’ai remis mes gants. Ils étaient trempés et j’ai eu du mal à les enfiler. J’ai repris la route et la pluie ne m’a laissé aucun répit. Elle n’arrêterait qu’à mon arrivée à l’accueil de la ZEC de Forestville, où j’avais donné rendez-vous à Pascal.
Son chalet étant situé sur le territoire de la Zone d’Exploitation Contrôlée, je devais m’acheter un droit de passage d’une journée. J’ai payé au commis qui m’a trouvé bien humide et j’ai attendu Pascal, qui était à l’épicerie. Je l’ai ensuite suivi jusqu’à son chalet, parce que même si j’y étais allé en 2016, je n’aurais pas pu le retrouver.
Vue du lac Grace à partir du chalet. |
L’endroit est superbe. Le chalet surplombe le lac Grace. Tout fonctionne soit au propane, soit avec les batteries qui se rechargent avec les panneaux solaires. Il y a deux chambres, une salle de bain fonctionnelle, mais il n’y a pas d’eau chaude. Pour la douche, on fait chauffer un chaudron et on utilise une petite pompe de camping.
Pascal a amené se petite cocker. Nous avons mangé une lasagne faite avec la sauce à spaghetti de sa mère. Nous avons parlé d’un certain marché d‘alimentation, du passé, de l’avenir, puis nous sommes allés nous coucher. Lui tout seul, moi avec une petite cocker, qui voulait me faire comprendre que j’étais couché dans son lit.
Pour lire la fin de ce récit, cliquez sur le lien suivant :
https://route138.blogspot.com/2019/10/roadtrip-1-jour-2.html
La petite cocker de 11 ans. |
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