Route 138 est ma façon de diffuser des récits sur des sujets qui me touchent de près, ou de loin. Mes billets sont généralement longs, mais celui que je publie aujourd’hui ne fait pas beaucoup plus d’une page. C’est que depuis quelques semaines, mon temps se retrouve monopolisé par plusieurs obligations que je ne peux négliger.
Tout a commencé le 4 mai dernier, après des semaines à cultiver notre zen par ordre orwellien. Ce jour-là j’ai appris que le cours que nous voulions suivre pour reprendre la cordonnerie de mon père, Lancement d’une entreprise, commençait le 5 mai – nous avons saisi l’occasion. Il y a ensuite eu le déménagement, retour en Estrie après neuf ans sur la Côte-Nord – non, je ne changerai pas le nom de mon blogue. S’est ajouté la rénovation de notre nouveau logement, qui s’étirera sur plusieurs mois – il y a fort à faire.
Les dernières semaines furent intenses et les prochaines ne le seront pas moins. J’étais sur le point de sauter un mois de publication, le temps que les choses se tassent. Sauf que le 1er juin en me levant, j’ai tourné la page de mon agenda pour y trouver une note que je m’étais écrit. L’été 2020 allait marquer le 20e anniversaire de la sortie en salle du film allemand Julie en Juillet (Im Juli).
Mon histoire d’amour avec ce long métrage a commencé il y a très, très longtemps, quand j’avais la télé câblée. Je vivais à l’époque sur la toute religieuse rue St‑Esprit à Sherbrooke. J’aimais bien la chaîne ARTV, où était diffusé de nombreux films classiques et étrangers. J’en enregistrais une quantité phénoménale sur VHS. Mes choix étaient parfois aléatoires et je ne savais pas toujours ce que j’allais voir. C’est ainsi que j’ai découvert Im Juli.
Réalisé par le Turc-Allemand Fatih Akin, c’est autant un récit de voyage qu’une comédie romantique, deux de mes genres favoris. L’histoire est toute simple et bourrée de clichés, racontant le périple imprévu de Hamburg à Istanbul, d’un enseignant coincé nommé Daniel Bannier. Pendant le trajet, il fera plusieurs rencontres majeures.
La plus importante est avec Juli («juillet» en allemand). Elle est née sous le signe du soleil et est secrètement amoureuse de l’enseignant. Ensuite Melek, qui est aussi née sous le signe du soleil et pour laquelle Daniel aura le coup de foudre. Viendra Luna, qui n’est pas née sous le signe du soleil, mais qui aidera le héros à prendre confiance en lui. Il y aura finalement Isa, jeune turc-allemand en route vers Istanbul, qui prend à contre coeur le héros en stop.
Fortement influencé par le concept de destin, le scénario nous présente des personnages principaux attachants et des antagonistes qui ne s’attardent pas bien longtemps et qui sont généralement rattrapés par le karma. Aussi simple qu’adorable, ce long métrage bonbon nous fait voir du pays à travers une direction photo impeccable.
L’équipe de tournage suit le trajet réel de Daniel et va de l’Allemagne à la Turquie en passant par l’Autriche, la Hongrie, la Roumanie et la Bulgarie. S’ils avaient le droit de circuler dans tous ces pays, la Roumanie refusera de délivrer une autorisation de tournage. Pour palier à ce manque, la réalisation utilisera une série de photos – parce que cela ne nécessitait pas de permission spéciale – pour en faire un montage musical.
Ce pays magnifique avait pourtant tout à gagner d’une publicité de ce genre. Quand Annie et moi nous y rendrons en 2012, je ne manquerai pas d’écouter le film avant de partir, pour essayer de voir quelques lieux présentés dans les photos. Même chose en Hongrie, où je contemplerai longuement le pont Széchenyi en pensant à Daniel Bannier, qui le traverse au volant du camion qu’il a volé à Luna.
Tout a commencé le 4 mai dernier, après des semaines à cultiver notre zen par ordre orwellien. Ce jour-là j’ai appris que le cours que nous voulions suivre pour reprendre la cordonnerie de mon père, Lancement d’une entreprise, commençait le 5 mai – nous avons saisi l’occasion. Il y a ensuite eu le déménagement, retour en Estrie après neuf ans sur la Côte-Nord – non, je ne changerai pas le nom de mon blogue. S’est ajouté la rénovation de notre nouveau logement, qui s’étirera sur plusieurs mois – il y a fort à faire.
Les dernières semaines furent intenses et les prochaines ne le seront pas moins. J’étais sur le point de sauter un mois de publication, le temps que les choses se tassent. Sauf que le 1er juin en me levant, j’ai tourné la page de mon agenda pour y trouver une note que je m’étais écrit. L’été 2020 allait marquer le 20e anniversaire de la sortie en salle du film allemand Julie en Juillet (Im Juli).
Mon histoire d’amour avec ce long métrage a commencé il y a très, très longtemps, quand j’avais la télé câblée. Je vivais à l’époque sur la toute religieuse rue St‑Esprit à Sherbrooke. J’aimais bien la chaîne ARTV, où était diffusé de nombreux films classiques et étrangers. J’en enregistrais une quantité phénoménale sur VHS. Mes choix étaient parfois aléatoires et je ne savais pas toujours ce que j’allais voir. C’est ainsi que j’ai découvert Im Juli.
Réalisé par le Turc-Allemand Fatih Akin, c’est autant un récit de voyage qu’une comédie romantique, deux de mes genres favoris. L’histoire est toute simple et bourrée de clichés, racontant le périple imprévu de Hamburg à Istanbul, d’un enseignant coincé nommé Daniel Bannier. Pendant le trajet, il fera plusieurs rencontres majeures.
La plus importante est avec Juli («juillet» en allemand). Elle est née sous le signe du soleil et est secrètement amoureuse de l’enseignant. Ensuite Melek, qui est aussi née sous le signe du soleil et pour laquelle Daniel aura le coup de foudre. Viendra Luna, qui n’est pas née sous le signe du soleil, mais qui aidera le héros à prendre confiance en lui. Il y aura finalement Isa, jeune turc-allemand en route vers Istanbul, qui prend à contre coeur le héros en stop.
Fortement influencé par le concept de destin, le scénario nous présente des personnages principaux attachants et des antagonistes qui ne s’attardent pas bien longtemps et qui sont généralement rattrapés par le karma. Aussi simple qu’adorable, ce long métrage bonbon nous fait voir du pays à travers une direction photo impeccable.
L’équipe de tournage suit le trajet réel de Daniel et va de l’Allemagne à la Turquie en passant par l’Autriche, la Hongrie, la Roumanie et la Bulgarie. S’ils avaient le droit de circuler dans tous ces pays, la Roumanie refusera de délivrer une autorisation de tournage. Pour palier à ce manque, la réalisation utilisera une série de photos – parce que cela ne nécessitait pas de permission spéciale – pour en faire un montage musical.
Ce pays magnifique avait pourtant tout à gagner d’une publicité de ce genre. Quand Annie et moi nous y rendrons en 2012, je ne manquerai pas d’écouter le film avant de partir, pour essayer de voir quelques lieux présentés dans les photos. Même chose en Hongrie, où je contemplerai longuement le pont Széchenyi en pensant à Daniel Bannier, qui le traverse au volant du camion qu’il a volé à Luna.
Le Bosphore vu par mon beau-frère Fred |
Le film se termine sur les rives du Bosphore, avec un Daniel changé, heureux, malpropre. Il peut enfin réciter à la bonne personne, le discours composé pendant qu’il jouait avec Juli, les passagers clandestins sur le Danube :
Meine Herzallerliebste, ich bin Tausende von Meilen gegangen. Ich habe Flüsse überquert. Berge versetzt. Ich habe gelitten und ich habe Qualen über mich ergehen lassen. Ich bin der Versuchung widerstanden und ich bin der Sonne gefolgt, um Dir gegenüberstehen zu können und Dir zu sagen : Ich liebe Dich.
J’ai copié ce texte d’un site douteux, il est possible que la forme ne soit pas parfaite, mais comme mes lecteurs allemands sont au nombre de deux, je crois pouvoir compter sur leur indulgence.
Ma très chère, j'ai parcouru des milliers de kilomètres. J'ai traversé des rivières. J’ai déplacé des montagnes. J'ai souffert et j'ai enduré l'agonie. J'ai résisté à la tentation et j'ai suivi le soleil pour te faire face et te dire : je t'aime.
J’ai utilisé Google Translate et j’ai corrigé ce qui ne me plaisait pas, parce que les sous-titres du film étaient incomplets et mal traduits.
J’adore ce film et j’ai considéré qu’il méritait que je perde un peu de sommeil, afin de compléter cet hommage. Je vous le recommande fortement et si vous ne l’aimez pas, vous n’aurez perdu que 99 minutes de votre temps.
Le pont Széchenyi en 2012 |
Daniel Bannier : Moritz Bleibtreu
https://www.imdb.com/name/nm0001953/
Juli : Christiane Paul
https://www.imdb.com/name/nm0666788/
Melek : Idil Üner
https://www.imdb.com/name/nm0960380/
Luna : Branka Katic
https://www.imdb.com/name/nm0441287/
Isa : Mehmet Kurtulus
https://www.imdb.com/name/nm0476011/
https://www.imdb.com/name/nm0001953/
Juli : Christiane Paul
https://www.imdb.com/name/nm0666788/
Melek : Idil Üner
https://www.imdb.com/name/nm0960380/
Luna : Branka Katic
https://www.imdb.com/name/nm0441287/
Isa : Mehmet Kurtulus
https://www.imdb.com/name/nm0476011/
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