Kiwi Birdlife Park
Nous nous sommes levés à 7h45 ce matin. Il faisait soleil et beaucoup moins froid. Nous n’avions pas d’obligation et le dernier déjeuner inclus était hier. Avant de nous coucher la veille, nous avions demandé à Julie un deuxième coupon rabais pour aller au Kiwi Birdlife Park et en nous réveillant, elle l’avait glissé sous notre porte. Elle nous a indiqué sur un bout de papier, de ne pas manquer le spectacle, ni le moment où les kiwis sont nourris.
Nous avons déjeuner avec du pain volé au buffet du souper de la veille. À 9h30, la femme de chambre a cogné et nous lui avons demandé un peu plus de temps. Nous sommes sortis après 10 heures, pour nous rendre tranquillement au parc de kiwis. À partir de notre hôtel, il a fallut moins de 20 minutes et nous avons pris notre temps. Nous avons choisi d’utilisé seulement l’appareil photo d’Annie, parce que je commence à manquer de cartes mémoires et que je veux avoir de la place pour notre activité de demain après-midi.
Nous n’étions pas certain de notre décision, parce qu’il en coûtait 50$NZ par personne pour entrer. Avec les coupons de Julie, c’était 45$NZ. La jeune femme à la réception nous a accueilli en très bon français, nous a donné des audioguides et une carte du site. Ouvert en 1986, le parc était un terrain vague rempli de déchets et d’espèces végétales envahissantes.
Le propriétaire du lieu a décidé d’en faire un parc de conservation et éventuellement, un programme d’élevage de kiwi s’est greffé à l’ensemble. Leur but est de faire naître les oiseaux en captivité et de les relâcher dans la nature une fois qu’ils peuvent se défendre contre leurs prédateurs. Ces derniers ont tous été importés par l’humain, pour la fourrure, pour la nourriture, par erreur, ou pour tenter de régler un autre problème.
Les kiwis sont des animaux nocturnes. De ce fait, Craig notre chauffeur sur l’Île du Nord, nous a dit qu’il n’en avait jamais vu en liberté. Au Kiwi Birdlife Park, il y a deux maisons où nous pouvons les observer. À l’intérieur, la seule lumière est celle de globes rouges très faibles. Il faut quelques minutes à nos yeux pour s’habituer et une fois que c’est fait, nous pouvons voir des petites boules de plumes, qui s’affairent à fouiller le sol avec leurs longs becs. Pour eux, c’est la nuit. L’éclairage est programmé sur deux cycles de 12 heures. La nuit il fait clair, ils dorment comme nous. Le jour il fait noir, les touristes sont contents.
À 11 heures il y avait un spectacle animé par des employés du parc. Le tout se déroule dans un amphithéâtre, enfermé dans une cage. On nous a d’abord présenté un petit oiseau de proie qui s’appelait Molly, mais dont l’espèce m’échappe. Ses yeux occupent 70% de l’intérieur de sa tête, ce qui fait qu’il lui est impossible de les bouger. Pour compenser, l’espèce a plus de vertèbres que la normale et peut tourner sa tête sur 270 degrés.
On nous a montré un petit perroquet australien, très populaire comme animal de compagnie. Lorsqu’il est en liberté, il détruit les oeufs des autres oiseaux. On nous a montré un kiwi empaillé, parce que d’exposer l’un d’eux à la lumière du jour est cruel. On nous a montré un tuatara, un reptile qui n’a plus évolué depuis 235 millions d’années et qui subsiste seulement en Nouvelle-Zélande.
À midi, un employé nourrissait les kiwis dans la maison 1. Nous n’avons pas de photo, parce qu’il était interdit d’en prendre. Il faisait trop noir pour cela, de toute façon. Tous les touristes s’alignent sur le bord des fenêtres derrière lesquels se trouvent les oiseaux. L’employé répond aux questions, après avoir versé des insectes et autres trucs rampant dans l’enclos. Nous avons ensuite pris le temps de faire le tour du parc.
Parmi les plus intéressants spécimens, nous avons pu voir un kea, qui a la capacité de résolution de problème d’un enfant de quatre ans. Nous avons pu voir deux ninoxes boubouks (le nom le plus cool du monde), dormant paisiblement l’un contre l’autre, des huîtriers, des canards de toutes sortes, quelques variétés de petits perroquets verts, un weka (il ressemble à un kiwi), un gros pigeon des bois et des geckos.
En revenant vers l’accueil, il y avait un autre spectacle donné par deux employés. Nous y sommes allés parce que ce n’était pas le même contenu. Nous avons pu voir un phalanger-renard (qu’ils appellent possum). Importé d’Australie pour la traite de fourrure, il y en a tellement aujourd’hui en Nouvelle-Zélande, que l’éradication est devenu un enjeux politique. Nous n’avons pas eu le temps de le prendre en photo, puisqu’il retournait dans sa cage lorsque nous sommes entrés dans l’amphithéâtre. Nous sommes quand même restés pour revoir Molly.
En sortant, nous avons fait quelques achats dans la boutique souvenirs du parc. Notre décision de visiter le parc reposait essentiellement sur notre intérêt pour les oiseaux. Après avoir appris que l’ensemble était une initiative privée, j’ai ravalé mes critiques du matin à propos du prix d'entrée.
De retour au centre-ville, nous voulions voir une boutique vendant des articles du Seigneur des Anneaux. Nous n’y avons acheté qu’une serviette à thé, portant l’arbre du Gondor. En sortant de là, quelqu’un nous a appelé : c’était Joris qui arrivait en ville en tirant son bagage. Il cherchait son hostel, le Base Queenstown. C’est là que nous devions coucher avant d’annuler pour rester au Novotel.
Le reste de l’après-midi a servi à fouiner dans les magasins de souvenirs. Nous avons mangé d’excellents biscuits, acheté de la gomme balloune aux raisins, trouvé une peluche de mouton pour Winston, choisi quelques cartes postales et bien d’autres babioles.
Pour souper, il y a une roulotte qui vend des Fish N’ Chips juste en face de notre hôtel. Nous en avons partagé un. Nous avons demandé à la réception si nous pouvions conserver notre chambre, la 106, pour la nuit supplémentaire. Il ne devrait pas y avoir de problème.
Pour lire la suite de ce voyage :
2018-10-15 - Isengard
2018-10-16 - Quitter la Terre du Milieu