Septième de neuf parties
Lago de Atitlan
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Lago de Atitlan
Nous avons conclu que la journée de Pacaya, étant la mi-voyage, aurait dû servir exclusivement pour le repos. C’était le point bas du voyage. Ce mauvais moment à passer dans tout séjour étant règlé, il était maintenant temps de laisser Antigua, pour aller visiter le lac Attitlan. Nous conservions notre chambre à l’hôtel Uxlabil, pour nous permettre de partir léger vers Panajachel, une petite ville touristique au bord du lac. Nous y dormirons deux nuits, avant de revenir vers Antigua.
En préparant nos sacs, j’ai constaté que j’avais perdu ma casquette. Je l’avais sans doute échappé en sortant du minibus la veille. Avec mon crâne dégarni, je n’avais pas le choix de me trouver un nouveau chapeau. J’aurais cette mission à Panajachel.
Nous sommes quand même allés déjeuner, malgré ma tête nue. Nous avons acheté quelques trucs à la boulangerie la Merced et à 7h45 nous étions devant la porte avec notre petit bagage. L’un de nos hôtes est venu nous voir pour nous avertir que les navettes sont toujours un peu en retard. Elle arrivera finalement à 8h15.
Nous avons pris place au fond complètement, derrière une Américaine et ses deux filles. L’une des deux jeunes étudiait l’espagnol au Guatemala. Il y avait aussi un couple dans la mi-vingtaine. Nous avons discuté de la négociation dans les marchés. Nous étions fiers de partager les nouvelles aptitudes d’Annie. Nous avons aussi remarqué que nous avions le même chauffeur que la veille, pour aller à Pacaya.
Je me suis dit que si c’était le même chauffeur, c’était probablement le même minibus. J’ai jeté un coup d’oeil vers l’avant et juste derrière le siège passager avant, j’ai retrouvé ma casquette. Cette découverte a alimenté la conversation avec les autres personnes présentes. Nous n’avons cependant pas parlé pendant les 2h30 que duraient le trajet.
Notre chauffeur nous a laissé à un carrefour de la zone touristique. Nous lui avons demandé s’il savait où se trouvait l’hôtel Utz Jay et il a pointé un peu plus loin dans la rue. Nous sommes allés déposer nos affaires, mais notre chambre n’était pas prête. Nous sommes sortis pour découvrir le secteur. Nous avons trouvé un charmant petit marché d’artisanat, où nous nous sommes un peu gâtés. Nous avons aussi trouvé des billets de minibus pour aller à Panajachel.
La dame qui nous a vendu les billets nous a offert des excursions sur le lac Atitlan, mais je ne voulais pas de tour organisé. Nous sommes allés manger du pollo frito délicieux et nous sommes rentrés assez tôt à l’hôtel pour nous reposer. Nous ne ressortirons ce soir-là, que pour manger une crème glacée.
Le lendemain matin, je suis allé jeter un œil sur Wikitravel pour étudier les meilleures options de traverse du lac Atitlan. Il y avait des collectivo à 25 quetzales par personne vers San Pedro. Cela me plaisait bien. Nous nous sommes dirigés vers le quai des Collectivo. Dans l’article que j’avais lu, on nous mettait en garde contre les rabatteurs qui vous envoient vers des pièges à touristes. Rien de dangereux, mais une façon de vous faire débourser un peu plus d’argent.
En arrivant tout près du quai, un homme nous a abordés et j’étais sur mes gardes. Il nous a demandé si nous voulions aller vers San Pedro mais je n’étais pas à l’écoute et je lui ai dit que nous allions vers les Collectivo. Il a compris que je ne lui faisais pas confiance alors il s’est présenté en tant que capitaine de Collectivo. Il nous a dirigés au bon endroit, nous sommes montés dans une de ces petites embarcations et nous avons attendu 30 minutes que le bateau se remplisse.
Il faut 20 minutes pour traverser de Panajachel à San Pedro. En débarquant, il y avait une file de tuk-tuk attendant les touristes. L’un d’eux nous a offert de nous conduire à San Juan pour voir une coopérative de femmes et des peintres. Nous avons dit que nous y pensions. Nous nous sommes promenés dans la ville. Nous avons vu une distribution de vêtements usagés à côté de la cathédrale. Nous avons acheté des fruits pour une collation plus tard.
Après une courte exploration de la ville, nous avons pris un tuk-tuk un peu crado vers San Juan. Il fallait 10 minutes pour s’y rendre. C’est beaucoup plus touristique que San Pedro, mais de ce fait beaucoup plus propre. Nous avons emprunté la rue qui descendait vers le lac. Sur celle-ci il y avait des dizaines d’ateliers de peinture. Les couleurs étaient très belles.
En s’éloignant du lac, nous avons mangé dans un restaurant où il n’y avait personne. Il était un peu tôt, mais nous avions faim. Il y avait sur un mur, une peinture représentant une montagne ayant la forme d’un indien couché sur le dos. Nous nous demandions si nous étions au bon endroit pour voir cette formation. Après le repas nous avons continué notre marche et nous sommes arrivés devant une école et une église. Au loin, nous pouvions voir la montagne et le Rostro Maya : le profil d’un homme regardant vers le ciel.
Nous étions contents de trouver si facilement. Dans la cour d’école il y avait des jeunes qui jouaient au soccer. Un peu plus loin nous avons vu une pharmacie tenue par une famille juive. Au-dessus de nous, les nuages s’accumulaient et nous avons pris un tuk-tuk pour retourner à San Pedro, pour embarquer dans un autre Collectivo.
Notre nouveau capitaine était beaucoup moins souriant que celui du matin. Il avait peut-être sa journée dans le corps. En embarquant, un chien errant à la recherche d’une caresse s’est mis dans mon chemin. Le lac en après-midi est beaucoup plus mouvementé qu’en matinée. La chaleur et la circulation des bateaux font qu’il y a abondance de vagues, rendant la navigation beaucoup plus intéressante. Le capitaine allait arrêter le Collectivo moins de deux minutes après le départ, pour nous demander à Annie et moi, de nous placer aux extrémités de notre banc, afin de mieux balancer le poids.
De retour sur la terre ferme, nous nous sommes nourris dans un restaurant italien, parce qu’Annie avait envie d’une lasagne. Nous avons ensuite pris une crème glacée au Marco Polo. Deux Américains étaient assis à la table d’à côté, en compagnie de plusieurs enfants guatémaltèques à qui ils avaient payé des cornets. De retour à notre chambre, nous avons préparé nos sacs pour le départ du lendemain vers Chichicastenango. Nous étions plus chargés que prévu, étant donné les quelques achats impulsifs de notre court séjour au Lac Atitlan.
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