Après avoir gravi une rue en Cable Car et descendu la Lombard Street à pied,
Alain nous a conduit jusqu’au terminus d’autobus. Nous partions vers Los Angeles
avec Greyhound. Nous passions la nuit sur la route. Évidemment, nous avons peu
et mal dormi. À notre arrivée, nous avons laissé nos sacs dans un casier. Nous
avons ensuite pris le métro pour nous rendre à Hollywood. Nous avons vu le Kodak
Theater, le Walk of Fame, le grand signe sur la montagne.
Cable Car, Lombard St. et route vers LA
Nous avons pris des tonnes de photos pendant cette journée. Dans mon imaginaire
j’étais encore un réalisateur et j’avais l’impression de faire un pèlerinage.
Nous avons terminé notre visite dans la capitale du cinéma par un peu de
magasinage au Amoeba Music. C’était une orgie de disques neufs et usagés. Nous
avions beaucoup dépensé dans celui de San Francisco, mais nous n’avons pas égalé
la mise dans cette succursale. Il fallait aussi penser qu’il nous restait
plusieurs jours à San Diego et pire encore, le lendemain nous nous rendions à
Disneyland. Nous sommes retournés vers le terminus de Los Angeles, d’où nous
reprenions un autobus pour Anaheim.
Si Delta Airlines nous a laissé un goût amer, Greyhound allait rivaliser de par
la médiocrité de son service. Cette compagnie nous a entre autre confronté à de
la survente de billets, un enregistrement obligatoire et ultra-lent des bagages,
une climatisation hyperactive et la validation des trajets réservés en ligne.
Pour cette raison, tous nos billets achetés sur le site ne nous ont servi à
rien. Nous ne gagnions pas de temps et le prix était le même. Nous aurons une si
mauvais expérience, que nous n’utiliserons pas notre dernière réservation qui
devait nous prendre d’Anaheim à San Diego, après notre journée à Disneyland.
Avant de partir pour la Californie, il était clair pour nous que nous
visiterions Disneyland et non California Adventure. Il y avait deux raisons et
la première était qu’en 2005, lorsque je suis allé en Floride avec ma famille,
je n’ai pas visité Magic Kingdom. La deuxième était parce que c’est l’original,
ouvert depuis juillet 1955. Nous sommes arrivés le plus tôt possible après être
sorti de notre motel. Nous avons pris notre temps pour faire toutes les
attractions qui nous intéressaient. Nos deux coups de coeur ont été la Tikitiki
Room, parce que l’animateur du spectacle était un interprète génial. L’autre fut
notre tour sur le bateau Mark Twain, nommé en l’honneur de l’auteur américain,
ou du terme de navigation, c’est à votre choix.
Il y a deux bateaux qui tournent en rond dans un bassin, une réplique de
l’époque des pirates et une autre des bateaux à vapeur qui voguaient sur le
Mississippi. J’ai tenu à attendre ce dernier, ce qui a attiré l’attention de la
jeune femme s’occupant de l’attraction. Elle est venue nous voir et nous a
demandé de l’accompagner dans le poste de commandement, lorsque le Mark Twain
arriverait. J’ai trouvé cela très gentil et j’ai réalisé qu’il devait y avoir un
petit groupe de privilégiés comme nous à chaque tour. J’ai assumé que c’était
une façon «disneyenne» de transformer une simple visite de parc d’attraction, en
une expérience personnalisée.
Quand enfin nous avons quitté le site, nous nous sommes rendus à la gare Amtrak
pour ne pas avoir à utiliser Greyhound. Nous étions juste à côté du stade des
Angels. Ça allait donner le goût à Annie de voir une partie de baseball, comme
quand elle était jeune et qu’elle allait aux Expos avec ses parents. Dans le
train nous avons relaxé, parlé du déroulement du voyage, imaginé l’avenir, trié
des 25¢ des différents États, que nous ramassions depuis le début de notre
séjour. Nous sommes arrivés après minuit à la gare de San Diego.
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