Café
Stéphane a proposé un très bon plan pour la journée : essayer les meilleurs cafés en ville. Il a fait une recherche et a pris des notes en lisant quelques blogues, traitant des meilleurs adresses à Bogota. Il y en avait un tout près d'une université, à deux pas du Varietale que nous avions déjà essayé. En nous y rendant, nous sommes tombés sur une exposition de motos Royal Enfield, à l'attention des étudiants. Nous avons pris quelques minutes pour aller voir.
Stéphane a proposé un très bon plan pour la journée : essayer les meilleurs cafés en ville. Il a fait une recherche et a pris des notes en lisant quelques blogues, traitant des meilleurs adresses à Bogota. Il y en avait un tout près d'une université, à deux pas du Varietale que nous avions déjà essayé. En nous y rendant, nous sommes tombés sur une exposition de motos Royal Enfield, à l'attention des étudiants. Nous avons pris quelques minutes pour aller voir.
De retour à notre objectif premier, nous avons réalisé que nous sommes sortis beaucoup trop tôt. À huit heures le samedi matin, les petits cafés ne sont pas encore ouverts. Nous avons pris une collation dans une boulangerie, avant de partir explorer à pied, des coins que nous connaissions moins.
À un moment, en traversant une rue Stéphane et moi avons été séparés. Quand enfin Stéphane m'a rejoint, il m'a trouvé l'appareil photo à la main, la sacoche ouverte et en train de donner de l'argent à un itinérant. Il n'était pas très fier de moi. Plus tard, nous nous sommes retrouvés un peu trop près du quartier des prostitués et en le fuyant, nous sommes tombés sur le quartier de la moto.
La moto est omniprésente en Colombie. Ce n'est pas qu'un loisir, étant utilisable à l'année. Nous avons vu des boutiques de vêtements et d'équipements divers, des vendeurs de motos et des ateliers mécaniques. Stéphane, qui est en train de s'équiper pour s'acheter une moto et moi qui regarde pour passer mon permis d'ici un an, étions très intéressés par tout ce que nous voyions.
En sortant de ce quartier, nous sommes allés dans un des cafés de la liste. À deux pas de la place Bolivar, c'est le Arte y Pasion. Stéphane a pris un macchiato et j'ai pris un mocca. Cet endroit est conçu pour faire vivre l'expérience du café colombien. Toutes les régions productrices de café de la Colombie sont disponibles.
Notre serveuse était avec sa fille qui n'avait pas plus de huit ou neuf ans. C'est elle qui a versé le lait moussé dans la tasse de Stéphane. L'endroit et le café étaient parfaits. Pour dîner, nous avions vu plusieurs fois de ces restaurants cuisant lentement de la viande sur des grands feux de bois.
Nous en avions vu un en nous rendant dans le quartier des motos et avions pris une note pour y retourner. Quand nous sommes arrivés tout près, une voiture avec le coffre ouvert crachait de la musique forte. Un enfant de deux ans avec un chandail de Batman, courrait dans tous les sens avec un monsieur qui faisait de même, un couperet dans une main et des feuillets d'information dans l'autre.
L'homme en question faisait la promotion du restaurant où nous nous rendions, le BBQ Hollywood. Il a coupé deux morceaux de viande grillée pour nous les faire goûter. Nous nous sommes assis et avons commandé chacun une assiette de trois viandes, accompagnées de patates, d'un petit arepas et d'une banane plantain frite.
J'ai un peu honte de le dire parce que la portion était vraiment gigantesque, mais j'ai tout mangé. Le restaurant était décoré d'affiches de films américains et il y avait un montage exclusivement sur Adam Sandler. En sortant, nous traînions un peu les pieds. Pour régler l'effet de lourdeur causé par l'excès de protéines, nous sommes allés dans un autre café, le Contraste.
C'était très bon, mais l'expérience n'était pas la même qu'au Arte y Pasion. Devant le Contraste, il y a une librairie universitaire et nous y avons passé au moins 45 minutes, avant de nous faire jeter parce qu'ils devaient fermer.
Plus tard en après-midi, après avoir constaté que nos trois Français bruyants avaient quitté l'hostel, j'ai été témoin d'une crise de Sophie la propriétaire. Elle était dans la salle commune et pleurait en répétant que la vie l'avait encore une fois enculée. Une de ses employées la consolait du mieux qu'elle pouvait. Le tout se passait en anglais.
Pour nous sauver de cette histoire, nous sommes allés visiter le musée de la police nationale. C'était gratuit et le bâtiment était superbe. Le policier à l'accueil nous a parlé en français et pendant notre visite, il s'est mis à jouer du piano pour tout le monde. Il y avait une certaine redondance dans l'exposition, mais la vue sur la ville à partir de la terrasse valait toute la visite.
Ah oui, il y avait une grande salle pleine de guns que j'ai aimé. Ce musée était entouré de surplus d'armée, mais après en avoir visité deux ou trois, nous avons passé les autres qui vendaient tous la même gamme de produits de mauvaise qualité.
Tout cela étant tout près du Arte y Pasion, nous y sommes retournés. Dans le menu, il est possible de choisir le motif dans la mousse de lait. Ce matin, nous avions eu les petits coeurs habituels. Cet après-midi, sans le demander, Stéphane a eu un ours et j'ai eu un lion et le serveur les a réalisés devant nous. Quand je parlais d'expérience.
Après un petit détour dans les marchés d'artisanat, nous sommes rentrés sans souper. Dans notre dortoir, nous avons discuté avec l'étudiante suisse qui quitte demain après deux mois passés en Colombie. Elle avait débuté son voyage par un séjour d'études dans le sud du pays, auprès de populations indigènes, en lien avec la qualité de l'eau.
Pour lire la suite de ce voyage :
2018-08-26 - Consultation populaire
2018-08-27 - Des musées et Monserrate de soir
2018-08-28 - L'or et les fleurs
2018-08-29 - Adieu la Colombie?