Guatemala 2016 - Partie 6 - Pacaya

Sixième de neuf parties

Pacaya


Le film du voyage, que nous écoutons à outrance : Les Doigts Croches. Nous aimons les répliques et nous nous les servons à longueur de journée, l’un à l’autre. Nous l’écoutons par bouts et ce matin, nous l’avons terminé pour la deuxième fois depuis le départ.

Comme il n’en restait plus beaucoup et que nous nous sommes réveillés très tôt, nous étions prêts à sortir avant l’ouverture du café qui nous servait notre déjeuner inclus. Nous nous sommes promenés un peu aux alentours, avant d’acheter des petits pains à la boulangerie de la Merced, histoire d’avoir de quoi manger pendant l’excursion au volcan Pacaya.

Après le déjeuner, nous avons marché encore un peu, visité le Museo Chocolate sans acheter, assisté à une mini éruption du volcan Acatenango, acheté des pâtisseries pour dîner, offert des puddings à nos deux hôtes et préparé nos sacs pour aller monter le Pacaya.

À 13h45, nous étions déjà dans la porte à attendre notre navette. Nous embarquerons les premiers à 14h30. Le chauffeur a ensuite ramassé plusieurs jeunes, tous habillés pour aller faire un marathon et nous avons commencé à nous inquiéter. Nous nous étions informés du niveau de difficulté et ce devait être plutôt relaxe, selon l’employée de chez Palasan.


Une fois sortis de la ville, il fallait rouler pendant 1h30 par des bidonvilles et des routes sinueuses, à une altitude croissante. Ce n’était pas idéal pour nous préparer à la marche. Une fois sur place, il y avait un tarif supplémentaire de 50 quetzales pour entrer dans le parc. Notre chauffeur nous a laissé entre les mains d’un guide officiel et nous avons commencé l’ascension.

C’était en fait une course. Sans exagérer et pour une raison que nous n’avons pas compris, il fallait soutenir un rythme intense de marche rapide. Avec l’altitude, Annie n’arrivait pas à reprendre son souffle et après quelques minutes, elle a rebroussé chemin pour m’attendre au centre d’accueil.

Le guide a d’abord essayé d’offrir à Annie de monter à cheval, moyennant un léger supplément, mais ce n’était pas vraiment une option. Une personne ayant décidé de le faire ainsi, est tombée par terre parce que la selle était mal fixée. Cela a achevé de convaincre Annie de redescendre.

Comme je devais rester avec le groupe, je suis parti dans la hâte, avec tout ce qui aurait pu faire passer le temps à Annie : iPod, appareil photo, caméra vidéo. Ainsi commençait la course vers le sommet. C’était hautement désagréable. Il y avait très peu de chose à voir, sinon des cendres volcaniques. Aucune coulée de lave rougeoyante, comme je l’aurais espéré.


À la base de la pointe du volcan, le guide nous apprend que nous ne pouvons aller plus loin, parce que le risque d’éruption est trop grand. Cependant, il nous offre d’y aller quand même, moyennant un léger supplément. Je refuse tout de suite et cela semble influencer l’ensemble du groupe, qui refuse aussi. Nous amorçons notre descente, avec une pause pour faire des guimauves sur une source de chaleur.

Des enfants qui se trouvaient sur le volcan pour une raison que j’ignore, sont venus profiter des largesses de notre guide, qui a offert le reste du sac de guimauves qu’il avait apportées pour nous. Le reste de la descente allait être moins désagréable. Un américain d’origine asiatique allait faire des blagues de porno et j’ai discuté avec un couple de néerlandais, qui passaient plusieurs semaines au Guatemala et au Belize.


La jeune néerlandaise allait d’ailleurs me demander où était la personne qui m’accompagnait, à notre arrivée sur le site. De retour à l’accueil, Annie nous attend en compagnie de chiens errants. Nous rembarquons dans le minibus et arrivons de mauvaise humeur à Antigua, parce que nous ne sommes pas du tout satisfaits de notre sortie.

Pendant que notre chauffeur fait le tour de la ville pour laisser chacun à son adresse, nous apercevons notre hôtel. J’utilise pour la première fois une phrase clé : quiero bajarme aqui por favor (j’aimerais descendre ici, s’il vous plaît). Nous tombons pile poil devant un dépanneur, achetons de la crème glacée et rentrons à notre chambre pour tâcher d’oublier l’expérience, devant un film américain traduit en espagnol.


Pour lire la suite de ce voyage :

Lago de Atitlan

Chichicastenango

Le retour