California – Partie 1 – SF

San Francisco


J'avais prévu publier ma série sur la Californie en juin, mais les projets de billets que j'avais pour le mois de mai étant incomplets, j'ai décidé de revoir mon échéancier.

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Tout a commencé à l’été 2009. C’était une grosse saison. Nous arrivions d’un voyage dans les îles du Nord : Islande, Angleterre, Irlande et Écosse. J’avais ma participation à la Course Estrie qui monopolisait mes temps libres et mon énergie. Je travaillais à la Coopérative de l’Université de Sherbrooke à temps plein comme réceptionnaire. À travers tout cela, nous avons reçu une invitation à fêter le cinquantième anniversaire de mariage d’un de mes oncles à Lyndonville, au Vermont. C’était le 1er août.

En plus d’être une prima donna qui se pointe à ce genre d’événement selon ses conditions, j’avais aussi été retardé par la remise de mon dernier court métrage pour la Course Estrie le même jour. Annie et moi avons décidé de souper dans une pizzéria au centre-ville de Lyndonville, avant de nous rendre au party. Sur place, l’événement se tenait sous un grand chapiteau. Il y avait un orchestre qui faisait danser les mêmes tantes qu’à l’habitude. C’était une soirée très agréable pour l’ambiance, le paysage et la température.

Traversée d'un continent

La compagnie était en fait le plus important facteur. J’ai vite regretté notre arrivée tardive quand je me suis mis à discuter avec tous ces cousins et cousines que je vois rarement. Au moins, nous avons eu du temps de qualité avec Alain de San Francisco. Je crois qu’il nous aime autant que nous l’aimons. À chaque fois que nous nous croisons dans des événements familiaux, c’est comme si nous reprenions notre conversation là où nous l’avons laissé la dernière fois. Lors de celle-ci, il nous a invité à lui rendre visite à San Francisco. Nous n’allions pas ignorer une telle offre. Nous en avons parlé entre nous un bon moment. Nous lui en avons reparlé par courriel. Finalement, au mois de février 2010, nous achetions nos billets d’avion vers la Californie. Nous partions de Montréal vers San Jose le 26 juin, avec retour de San Diego le 8 juillet.

Notre choix : Delta Airlines. Ça vous dit quelque chose? Si vous voyez des billets de cette compagnie, je vous conseille de passer votre chemin. Les problèmes ont commencé sans que nous le sachions, des mois avant notre départ. Nous avons reçu plusieurs courriels pour nous informer de changements de vols, ou d’horaires. Cela prolongeait, ou diminuait les délais de correspondances. Nous ne nous inquiétions pas trop, tant que nous n’étions pas confrontés à une annulation pure et simple.

Mauvais souvenir

Le jour du départ, le vol n’a pas été annulé, mais retardé. Cela nous faisait manquer notre correspondance à Minneapolis. Nous avons découvert le stress en aéroport. Il nous a fallu s’assurer que nous avions une place sur le prochain vol vers San Jose, en partance de Minneapolis. Il a fallu nous assurer que nous avions un endroit pour dormir. Il a fallu contacter Alain, qui devait nous attendre à l’aéroport à notre arrivée. Tout a fonctionné, mais après beaucoup d’efforts, de négociations et de temps. Nous avons eu droit à une superbe chambre à Minneapolis, des bons échangeables contre des repas au restaurant de l’hôtel et la navette gratuite à partir de l’aéroport.

Miraculeusement nous serons capable de prendre quelques objets dans nos bagages de soutes, mais en raison d’une erreur de ma part au sujet de la récupération de ceux-ci, Annie s’est retrouvée du mauvais côté de la sécurité. Elle négociera son retour en zone sécurisée sans sa carte d’embarquement, avec ses beaux yeux verts. Pour compenser l’absence de la majorité de nos effets personnels, nous avons reçu des kits de dépannage pour voyageur en détresse, comprenant brosse à dent, savon, shampoing et un gigantesque t-shirt blanc. Après cette histoire, nous aurons toujours de quoi tenir quelques jours avec nous en cabine.

Kirby Cove

Le lendemain à l’aéroport, je me suis acheté un t-shirt dans une boutique souvenir, parce que celui que je portais depuis notre départ commençait à fouetter. Celui du kit de secours était beaucoup trop grand pour servir autrement qu’à titre de pyjama. Notre vol est enfin parti de Minneapolis et ce retard aura complètement détruit le plan de mon cousin, qui était de nous amener en camping pour notre première nuit californienne. Je crois qu’il en était très déçu. Je peux très bien l’imaginer. C’est comme si je ne pouvais pas montrer mes coins favoris de Port-Cartier, à ceux qui nous visitent.

Il est arrivé à l’aéroport à l’heure modifiée, avec la minivan qu’il avait louée pour l’occasion. Il nous a souhaité la bienvenue en «Califor-ny-Ah!!!» et nous sommes partis avec lui et son conjoint. En remplacement de la nuit de camping, il nous a montré les plus beaux endroits directement aux alentours de San Francisco.

Tamalpais Peak

Ça a été une superbe première journée. Nous avons dîné à la plage Kirby Cove, d’où la vue sur le pont de la Golden Gate était parfaite. La deuxième journée nous nous sommes levés tôt, avec un tout petit tremblement de terre. Nous avons pris une marche dans le quartier où mon cousin a son condo, en attendant qu’il se lève. Son plan était de nous faire découvrir la vallée de Napa. C’était une journée de route et de paysages. Sans nous convertir au vin, nous avons bien mangé et nous nous sommes reposés en cognant quelques clous sur le siège arrière de sa magnifique Volvo dorée.

Pour terminer, Alain nous a fait grimper sur Tamalpais Peak, qui surplombe la baie de San Francisco. Une vue à ne pas manquer. Il nous restait ensuite trois jours à San Francisco, mais mon cousin devait retourner au travail. Nous tenions à voir plusieurs choses et quand nous avons parlé d’Alcatraz, on nous a appris qu’il fallait réserver notre place en ligne le plus longtemps d’avance possible. Nous sommes allés sur le site Internet pour réaliser qu’il ne restait plus de place, sinon dans une visite combinée avec Angel Island. Cela coûtait plus cher, limitait le temps passé dans l’ancienne prison, mais nous donnait l’occasion d’un plus long tour de bateau dans la baie et de voir un site militaire de la Deuxième Guerre mondiale sur l’autre île.

Alcatraz

Il n’était pas question de manquer cette visite et nous n’allions pas le regretter. Voir Alcatraz provoque de drôles d’émotions. Depuis que nous étions tout petit nous entendions parler de cette prison par les films, les reportages, ou les livres d’école. Des gens très connus y sont passés. Nous l’avions vu sous tous ses angles, avant même d’y mettre les pieds. Étant donné l’accès contrôlé et le nombre limité de billets vendus, la quantité de touristes au pouce carré était tolérable. Il nous a été possible de profiter de la visite sans trop se faire bousculer. Ensuite Angel Island était très belle, sans être incontournable. On nous embarquait dans des petits bus ouverts, pour faire le tour de l’île. Nous y avons vu d’anciens baraquements où les Marines attendaient d’être envoyés dans le Pacifique. Nous avons vu quelques bâtiments historiques dont l’usage m’échappe. Nous avons vu la baie de San Francisco sous un nouvel angle.

Au retour chez Alain, nous avons raconté notre journée et il a avoué qu’après toutes ses années de vie à San Francisco, il n’avait jamais pris le temps de visiter Alcatraz. Le reste de notre temps dans la ville de mon cousin a été partagé entre des grandes marches, du magasinage, Chinatown, le Golden Gate Park et le Pier 39. C’est seulement à notre dernière journée que nous sommes allés voir Lombard Street et que nous avons pris le Cable Car. J’ai été un peu déçu, je m’attendais à ce que ce soit encore un mode de transport en commun, mais c’est exclusivement une attraction touristique.

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Angel Island


Jardins japonais du Golden Gate Park

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