Cerro de Monserrate
En nous couchant, nous pensions qu'il n'y avait qu'un autre type dans notre chambre. Pendant la nuit, une belle surprise nous attendait : deux autres colons bruyants sont arrivés pour tenir compagnie au premier. Comble du malheur, ils sont tous Français.
En nous couchant, nous pensions qu'il n'y avait qu'un autre type dans notre chambre. Pendant la nuit, une belle surprise nous attendait : deux autres colons bruyants sont arrivés pour tenir compagnie au premier. Comble du malheur, ils sont tous Français.
À part la langue, nous ne partageons pas grand chose avec eux : ils se couchent et se lèvent tard, ils font du bruit comme s'ils étaient les rois de la place, ils vont clubber, laissent leur bordel traîner et sautent des plombs quand ils perdent un truc.
Ceci étant dit, notre journée a commencé avec une marche vers la zone commerciale pour les locaux. Stéphane voulait commencer à comparer les prix pour son presse agrumes (je ne sais jamais comment l'écrire). Comme nous avions déjà vu ce quartier en pleine effervescence à huit heures du matin au début du voyage, nous nous attendions à trouver tous les magasins ouverts.
Sans pouvoir expliquer pourquoi, c'était différent. Les magasins commençaient à peine à ouvrir. Nous sommes allés prendre un café en attendant. Avant de trouver la rue des accessoires de cuisine, je me suis acheté un poncho traditionnel, que les hommes portent aussi comme un foulard sur une épaule, quand il ne fait pas assez froid.
Ensuite, nous avons fait trois magasins de cuisine avant que Stéphane ne se décide sur une de ces belles machines en aluminium. Il a réussi à faire baisser le prix de 10%. Il a demandé au vendeur de lui démonter la base pour qu'elle entre dans son sac plus facilement. Nous étions plutôt satisfait de notre matinée, alors nous avons fêté cela avec des bunuelos.
Ils étaient bons. Pendant que nous les savourions, il y avait une manifestation de syndiqués devant des bureaux gouvernementaux. Des policiers surveillaient l'événement en uniforme anti-émeute. Il n'y avait pas plus de 30 manifestants. Nous sommes rentrés pour laisser nos achats à l'hostel, puis sommes ressortis tout de suite pour aller prendre de l'information pour Cerro de Monserrate. C'est une colline sur laquelle il y a une chapelle et une vue de la ville.
En s'y rendant nous avons pris notre deuxième café. J'ai pris un moccachino et je dois en faire goûter un semblable à Annie. Il était bon et sucré. Nous sommes passés tout près de l'endroit où un faux policier nous avait interpellé au début du voyage, mais nous ne l'avons pas revu. Arrivé à la base de la colline de Monserrate, nous avons pris le téléphérique jusqu'au sommet et en sommes redescendus à pieds.
Il a fallut environ une heure pour arriver en bas. Nos petits genoux commençaient à en souffrir. Beaucoup de gens, comme à Cali à la Cerro de las Tres Cruces, faisaient l'ascension pour leur exercice du jour. Il y avait aussi des policiers qui étaient plantés à plusieurs endroits du sentier pour surveiller.
L'effort en valait la peine, la vue sur Bogota était extraordinaire. Après un dîner au même endroit que notre premier souper dans la capitale il y a trois semaines, nous avons ramassé notre linge propre à la lavenderia et avons pris une petite pause pour nos pieds endoloris.
Plus tard en après-midi, nous sommes sortis pour chercher où prendre l'autobus pour notre activité de demain. Nous nous sommes retrouvés loin dans un quartier que nous avions déjà fait et qui nous avait un peu inquiété la première fois. Nous avons vu un type préparer sa pipe de crack et une jeune femme plus loin s'affairait avec une lame de rasoir. J'ai demandé à Stéphane s'il savait ce qu'elle faisait et il m'a répondu simplement : «je ne sais pas, mais ce n'était certainement pas une bouillabaisse aux légumes frais».
Malgré tout, notre niveau d'insécurité n'a pas explosé. En fait, nous avons tout oublié quand Stéphane est tombé amoureux. C'était une très jolie présentatrice de télévision, qui couvrait un spectacle de variétés dans un parc devant une église. Nous sommes restés environ 30 minutes et nous avons pu voir un groupe de femmes danser en robes blanches, ainsi qu'un groupe d'enfants handicapés faire une danse hindoue.
En quittant le site, nous avons eu la confirmation que c'était un drôle de quartier quand une femme nous a donné chacun un paquet de condoms. J'ai donné mon paquet à Stéphane et je suis parti, le laissant rougir devant la travailleuse de rue.
Nous sommes repassés dans la même zone commerciale que ce matin et avons trouvé un marché d'artisanat, dans lequel nous avons passé un bon moment. Nous y avons pris notre troisième café de la journée et nous nous sommes achetés chacun un petit porte-clé machette.
En sortant du marché, nous étions juste à côté de la place Bolivar. Nous y avons encore pris quelques photos avant de manger chacun une pointe de pizza. Finalement, au retour dans notre chambre, une jeune femme occupait maintenant le dernier lit. Elle est de Suisse française, ce qui complète notre dortoir de six places avec six francophones.
Pour lire la suite de ce voyage :
2018-08-24 - Zipaquira
2018-08-25 - Café
2018-08-26 - Consultation populaire
2018-08-27 - Des musées et Monserrate de soir
2018-08-28 - L'or et les fleurs
2018-08-29 - Adieu la Colombie?