2018-07-12 - Retour vers Antigua

Après notre déjeuner de gruau et de pain au beurre de pinottes et Nutella, nous sommes sortis pour profiter de notre dernier avant-midi à Panajachel. Annie avait encore un peu de magasinage pour le mariage de son amie Steph. Les invités devaient avoir quelque chose d’orange ou bleu. Annie a acheté un collier et un foulard.

Nous en avons profité pour remonter la rue Santander jusqu’au restaurant où Raul nous avait déposé la journée précédente, pour le prendre en photo. Les archives visuelles sont aussi importantes que les archives écrites. Cette rue est le lieu pour le magasinage à Panajachel. Comme il était encore tôt, plusieurs étals étaient encore fermés.

En revenant, il nous restait du temps avant l’heure de sortie de l’hôtel, alors nous nous sommes trouvés un petit comedor, tout près du lac. Il s’appelait le Marisol. Nous avons pris un brunch, histoire de tenir le coup tout l’après-midi. Les nièces ont pris des pancakes avec du miel et Annie et moi avons pris des déjeuners plus traditionnels avec œufs, frijoles, fromage et plantains frites. Pendant le repas, une vendeuse itinérante qui avait la lèpre, ou la peste, a été plutôt insistante avec nous. La serveuse, voyant notre impatience grandissante, lui a demandé de s’en aller.

En quittant l’hôtel Playa Linda, nous avons donné un petit inukshuk de notre fabrication au responsable de l’entretien qui était avec nous à tous les jours. Ensuite, nous nous sommes plantés devant l’hôtel pour attendre la navette vers Antigua.

Depuis le début du voyage, nous avions eu de la chance en étant presque toujours les premiers embarqués. Cette fois nous étions les derniers, dans un minibus déjà bondé. Nous étions tous séparés. Annie était entre un grand type qui suait abondamment et une jeune Guatémaltèque réservée. Cassandre était à côté d’un couple de gentils Français. Sandrine était à côté d’une sympathique Anglaise. J’étais entre le conducteur et un passager roux.

Il y avait une grande américaine portant très peu de vêtements, qui voyageait seule. Cela ne l’empêchait pas de parler très fort avec le type suant. Nous suivions tous la conversation, s’il est possible de qualifier de conversation un monologue entrecoupé de «Yeah!», de «Wow!», ou de «Oh!». Parce que quand quelqu’un lui adressait la parole, c’est tout ce qu’elle était capable de répondre. Au moins, après une heure, la réserve de «Yeah!» semblait épuisée. À Chimaltenango, à une heure d’Antigua, nous avons fait une pause de dix minutes, avant de nous plonger dans le bouchon de circulation qui paralyse en permanence cette ville.

Nous sommes arrivés à l’hostel Cucuruchos à 15 heures, après avoir déposé tous les autres passagers. Les nièces ont manifesté leur désir d’y revoir le beau Jonathan, le même qui nous avait accueilli au début du voyage. Il a le style pour plaire, bien habillé et beau garçon, en plus d’être fort sympathique.

Pour le souper, les filles (incluant Annie), voulaient encore une pizza. Ça ne me dérangeait pas, étant aussi du genre à manger toujours la même chose. Nous savions qu’il y avait un Domino Pizza et nous l’avons trouvé. Si Cassandre trouvait qu’elle était moins bonne qu’à Panajachel, nous l’avons tous trouvé fort acceptable. Mieux encore, puisqu’elle était moins chère.

En voyage ou en vacances, l’alimentation est souvent soit négligée, soit exagérée. Annie a eu l’idée d’aller se chercher des fruits après le souper, pour se faire une petite dégustation dans la salle commune de l’hostel. Nous sommes retournés au marché public et avons acheté des pommes, des raisins, des fraises et des pêches.

En préparant les fruits, Annie et les filles sont allées chercher Jonathan pour qu’il explique comment utiliser le câble sur la télé dans la chambre. De mon côté, j’ai rencontré un Français qui faisait lentement son chemin vers la Patagonie avec un de ses potes. J’assume que c’était son ami parce que je n’ai parlé que très brièvement avec le premier, qui préparait le souper pour les deux.