2018-07-11 - La Reserva Natural

Chiens et coqs font qu’à 4h30 j’étais réveillé. Ça ne semblait pas déranger les trois filles du voyage. Je me levai vers 6h pour faire de l’internet sur notre balcon avec vue. Je voulais trouver un moyen de partager nos aventures guatémaltèques autrement que par Facebook et je me suis souvenu de mon vieux blogue Route 138, qui n’avait pas servi depuis très, très longtemps. J’y ai transféré tous les textes que j’avais déjà fait, ainsi que les photos et j’ai envoyé les liens par courriel. Je pensais ensuite que nous aurions une journée de mi-voyage relaxante, à regarder des films et à faire la sieste, mais en se levant, Annie avait une idée derrière la tête.

Depuis deux jours nous entendions parler de la Reserva Natural. Des chauffeurs de tuk-tuk nous l’avaient mentionnée et Annie avait vu de l’information très vague, sur une publicité quelque part en ville. Nous sommes sortis et à deux coins de rue de l’hôtel, nous avons hélé un tuk-tuk. Le chauffeur nous a conduit au parc naturel en dix minutes. Il y avait une bonne pente à monter et le véhicule a eu du mal à se rendre, bien rempli qu’il était. Notre chauffeur s’appellait Raul et il nous a donné son numéro de cellulaire pour venir nous chercher après notre visite.

J’étais un peu grognon en payant les 220 quetzales pour l’admission (70 pour les adultes et 40 pour les jeunes), parce que je trouvais ça cher. Nous avons emprunté le premier des deux sentiers du parc, qui menait au bord du lac, en passant par un abri à papillons. C’était un grand dôme en fine toile blanche, recouvrant un environnement contrôlé, dans lequel évoluait des milliers de papillons. Dès notre entrée, nous nous sommes regardés et il était évident que nous pensions la même chose : ça valait bien 220 quetzales.

Nous avons continué sur le sentier vers le lac Atitlan. Nous sommes passés par des ponts suspendus dignes d’Indiana Jones et le Temple maudit. Nous avons pris une collation au bord de l’eau. Au retour, nous sommes arrêtés à nouveau dans l’abri des papillons, parce que ça en valait vraiment la peine.

Le second sentier montait vers un refuge de coatis et d’atèles, aussi connus sous le nom de singe-araignée. J’ai l’air intelligent, mais c’est en cherchant la forme pluriel de singe-araignée sur Wikipédia que j’ai appris qu’ils s’appelaient en fait atèles. Les coatis sont proches du raton laveur et si au parc de Tikal en 2016 ils gardaient une distance sécuritaire avec les humains, ici, ils étaient apprivoisés et très entreprenant. Le parc autorisait qu’on les nourrisse avec des fruits. Nous n’avions rien pour eux.

Après les animaux, le sentier montait à travers la pente escarpée, à l’aide d’autres ponts suspendus et nous avons vu une petite chute très haute, comme dans les films. Le reste du sentier était pour redescendre tranquillement vers l’accueil du parc, dans un environnement de forêt tropicale. À un moment nous sommes passés à travers des bambous et j’y ai gravé A+L.

En tout, nous avons passé un excellent trois heures à parcourir les sentiers. Lorsque nous avons demandé à la jeune femme au comptoir d’appeler Raul, notre chauffeur de tuk-tuk, elle a regardé sa caméra de sécurité et nous a dit qu’il y avait déjà un tuk-tuk dans le stationnement. C’était le notre, qui avait pris les devants.

Nous avons pris des photos avec lui et son véhicule décoré. Après un léger malentendu basé sur la langue, il nous a laissé dans un restaurant ordinaire, alors que je lui demandais un comedor, dans le style de celui où nous avions mangé à San Pedro. Nous nous sommes installés quand même dans ce restaurant et avec des hambourguesas et un natcho gratiné, nous avons écouté le match Angleterre-Croatie.

Nous sommes rentrés pour une baignade. Annie a pris une centaine de photos de fleurs et de perroquets. Le jardin de l’hôtel était vraiment magnifique, dans son style chaotique. Nous avons préparé nos bagages avant d’aller nous coucher, puisque le lendemain nous rentrions déjà à Antigua.