2018-10-07 - Traverse du Nord au Sud

Traverse du Nord au Sud 

Il y a une chose sur laquelle nous économisons dans ce voyage : l’eau. Nous avons l’habitude d’acheter notre eau dans tous nos voyages, pour s’assurer de la qualité et de notre santé intestinale. Notre première étape, Vancouver, ne nous inquiétait pas. Les bateaux de croisière ont de très bons systèmes de purification de l’eau de mer, alors pourquoi payer des bouteilles? À Hawai’i, nous nous sommes informés auprès de notre hôte et l’eau était bonne dans le robinet. Finalement, en Nouvelle-Zélande, nous avons demandé à Auckland si elle était bonne et la buvons partout depuis. Ce matin dans le traversier, nous avons acheté notre première bouteille à 4.20$NZ. Un peu chère, mais nous en avions besoin pour survivre jusqu’à l’arrivée à l’hôtel à Nelson. 


Nelson est sur l’Île du Sud et il nous fallait d’abord prendre un traversier à Wellington. Nous sommes sortis de notre chambre à 6h40 et arrivés dans l’entrée, Joris était pieds nus. Je me suis dit, connement, qu’il se mettait confortable pour le départ. Annie m’a regardé et elle avait saisit avant moi, ce que je refusais de comprendre : nous quittions Joris ce matin. Je n’ai pas beaucoup parlé avec lui parce qu’il aimait être seul, mais il était vraiment sympathique et ultra-participatif. Julie avait oublié de mentionner notre Néerlandais de 23 ans, quand elle nous a dit les noms de ceux qui ne faisaient que la partie Nord du tour. 

Nous avons fait signer Joris dans notre livre rouge, avant de prendre une photo de nous trois et c’était fini. Il continuera son voyage seul, avec un véhicule loué. Nous avons aussi pris une photo avec Craig, avant qu’il nous conduise une dernière fois, pour nous amener au port. Là-bas, nous devions enregistrer et laisser nos bagages au comptoir, pour les reprendre de l’autre côté du détroit de Cook. Ce n’était pas une mauvaise idée, ayant chacun une valise, en plus des immenses sacs de costumes de Julie.


En attendant d’embarquer sur le Kaitaki, notre bateau, Annie a lu quelques pages de son livre du Hobbit et Moa faisait de même avec sa version suédoise. Sur le bateau, nous avons eu droit à un déjeuner gras et salé, bourré de protéines. Nous avons ensuite monopolisé le temps d’Anthony et Rebecca, les deux Floridiens, en les faisant jouer à Smartrix avec nous. 

Ingénieurs et amateurs de jeux de société, il ne leur a fallut qu’un tour pour saisir les règles et comprendre le but du jeu. Anthony a sauvagement gagné la partie. Le seul défaut que nous leur avons trouvé pour l’instant, c’est qu’ils n’ont pas aimé The Greatest Showman. Au moins, ils ont aimé Moulin Rouge! Ils sont ensemble depuis huit ans, mariés depuis un an (ils portent le même nom de famille) et se sont rencontrés pendant leur «Freshman Year» à l'université. 


Pendant que nous jouions, Julie s’affairait aux réservations des activités de tout le monde, pour Queenstown. Il est possible de faire du bungee, de la tyrolienne, des traitements en spa, du speedboat, des tours d’hélicoptères et bien d’autres choses. Nous avons réservé notre place, mais ce sera une surprise le jour venu. 

Après la joute de Smartrix, le Kaitaki était déjà dans ses manoeuvres d’accostage. Le trajet n’était pas une ligne droite. Nous avons zigzagué entre des paysages vraiment magnifiques, avant d’arriver à Picton, la ville portuaire qui dessert l’Île du Sud. 

Une fois nos bagages récupérés sur le convoyeur, comme à l’aéroport, j’ai vu une camionnette avec une chasse fructueuse dans la boîte : trois cochons sauvages et un cerf. Nous avons vu un chien avec une couche et ça a beaucoup fait rire Julie. C’était aussi à ce moment que nous avons rencontré notre nouvelle chauffeuse d’autobus, Angela. 

Elle travaille pour la même compagnie que Craig, Oceania, mais elle a des règueulements. Elle ne nous laisse pas l’aider à placer les bagages dans le compartiment (même si ça lui prend une éternité), il ne faut pas manger et cochonner son plancher (mais sa liste d’aliments interdits est plutôt vague), il faut s’attacher en tout temps (même si nous sommes responsables des éventuelles amendes). Il y en avait d’autres, mais je ne m’en souviens plus à cause de la climatisation défaillante. 

Après une heure de transpiration, nous sommes arrivés au parc de la rivière Pelorus. C’est dans celle-ci que les nains et Bilbo se sauvent des elfes, en se cachant dans des barils. Il y avait une activité optionnelle qui était de faire en kayak, une partie de la descente que l’on voit dans le Hobbit 2. Annie et moi étions les seuls à ne pas s’y être inscrits. Pendant que les autres se préparaient, nous nous sommes trouvés un coin à l’ombre pour manger. 


Julie nous a ensuite montré où nous devions aller pour voir les kayakistes arriver. C’était exactement là où les nains et Bilbo rencontrent Bard. La majorité des membres de notre groupe avait un air satisfait, mais Cassandra et Reed, les Australiens, donnaient l’impression que la descente s’éternisait. Elle était couché sur le côté dans le kayak gonflable et laissait l’entière responsabilité de la navigation à son copain, qui semblait lui-même dépassé par l’ampleur de la tâche. Il n’est clairement pas du type manuel et elle n’est définitivement pas une sportive (lire grassouillette). 

Julie, que nous n’avions jamais entendu rire de quelqu’un, nous a demandé si nous avions remarqué la pauvre Cassandra. Nous lui avons montré une photo peu flatteuse, prise au bord de la rivière. Nous avons rit un bon coup. Nous n’en reparlerons plus jamais (avec Julie du moins). 


En repartant, Angela avait réussi à trouver le bon bouton pour la climatisation. Après moins de 10 minutes, elle arrêtait sur le bord de la route pour vérifier quelque chose avec la porte, ou la suspension ajustable, ou les deux. Le trajet s’est fait à travers des forêts cultivés et des zones de coupe à blanc. Julie nous a expliqué que les arbres poussent trois fois plus vite qu’aux États-Unis, en raison de la richesse des sols volcaniques et qu’une part de l’économie de la région repose sur l’activité forestière. 

À quelques minutes de Nelson, nous avons pu voir la plus impressionnante marée basse de notre vie. À Port-Cartier, nous sommes satisfait quand la mer se retire sur 500 mètres. Ici, c’était à perte de vue, avec des bateaux qui attendaient le retour de l’eau, bien calés sur le sable. 


En ville, Angela a fait un petit tour pour que Julie nous pointe quelques trucs intéressants. Notre hôtel, le Trailways, est encore une fois génial. La chambre est plus petite qu’à Wellington, mais elle gagne par des petits détails, dont un plancher chauffant dans la salle de bain et des prises usb sur les tables de nuit. Il y a un bain tourbillon, mais il fait plus de bruit que de bulles. 

Suivant un excellent souper à la crème glacée au moccachino, je me suis baigné dans la piscine extérieure. L’eau était à 27.5 degrés. Annie était assise au bord avec son manteau. Il faisait 16 degrés. 



Pour lire la suite de ce voyage : 

2018-10-08 - Bijoux et randonnée

2018-10-09 - Route, quiz et bains

2018-10-10 - Edoras

2018-10-11 - Pelennor Fields et Laketown

2018-10-12 - L'Unique

2018-10-13 - Fangorn et la Dissolution de la Communauté

2018-10-14 - Kiwi Birdlife Park

2018-10-15 - Isengard

2018-10-16 - Quitter la Terre du Milieu