À Panajachel, il y a deux quais pour les départs vers l’autre côté du lac, dont un était à environ 18 secondes de marche de notre chic hôtel Playa Linda. Les lanchas, ces bateaux traversiers qui peuvent entasser une vingtaine de personnes, prennent de 20 à 30 minutes pour nous apporter du point A au point B. Le prix était le même qu’en 2016 : 25 quetzales (environ 5$), par personne. Nous étions cinq dans la lancha. Une femme en habit traditionnel était avec nous. Il y a deux ans, le pilote avait attendu que les places se remplissent. Cette fois, nous étions à peine assis qu’on larguait les amarres.
Le lac Atitlan est le plus beau lac du monde connu. Il est entouré de volcans et de parois escarpées, sur lesquels s’accrochent des villages difficilement accessibles, certains uniquement par bateau. San Pedro, où nous nous rendions n’est pas dans cette situation. Aussitôt débarqué par contre, notre objectif était un petit village voisin, San Juan la Laguna. Il nous fallait prendre un tuk-tuk.
Entassés comme des sardines sur le siège arrière, nous avons rigolé pendant les dix minutes qu’il y avait entre le lac et l’église de San Juan la Laguna. De là nous pouvions voir le Rostro Maya, un groupe de montagnes qui ressemblent à un visage d’indien regardant vers le ciel. Ensuite, nous avons descendu la rue principale de San Juan vers le lac, où il y a plusieurs petites coopératives d’artistes-peintres.
Nous avons fait huit ou dix de ces petites galeries d’art, entrecoupé d’une présentation sur les méthodes traditionnelles du filage et de la teinture du coton. Les peintures étaient vraiment très belles et les couleurs étaient comme les textiles, vives et éclatées. Annie a profité de l’occasion pour acheter en cadeau à sa grande sœur, une peinture de trois tisserandes.
Après San Juan il était temps de dîner et pour se faire, nous sommes retournés vers San Pedro. Eren, notre deuxième pilote de tuk-tuk (je n’ai pas demandé le nom du premier), nous a laissé devant l’église San Pedro. Nous avons vite trouvé un comedor, une de ces petites salles à manger où des femmes préparent des plats traditionnels pour les locaux. C’était sale, il y avait des mouches partout, des hommes étaient écrasés dans de vieux sofas pour écouter le match Belgique-France et malgré tout cela, la seule chose qui nous intéressait était que ça sentait drôlement bon.
Nous pouvions voir les femmes préparer nos assiettes fumantes dans la cuisine. Les deux jeunes ont pris des filets de poulet maison qu’elles ont dévorés, Annie a pris une milanesa de poulet qu’elle a adorée plus que tout et j’ai pris une omelette de patates. C’était de loin le meilleur repas du voyage. Peut-être pas selon Cassandre, qui préfère toujours la pizzeria de Panajachel.
Le lac en après-midi est agité et ça se sentait dans la navigation. Nous sautions d’une vague à l’autre dans notre petite lancha. Une jeune femme d’Israël ne se sentait pas du tout le pied marin et a dû reculer un peu vers l’arrière du bateau, pour moins sentir les coups. Annie a fini par s’asseoir sur une ceinture de sauvetage, parce que son coccyx le lui recommandait fortement.
Comme le soleil nous avait passablement tapé sur la tête, nous sommes retournés à l’hôtel pour une baignade et un peu de repos.
Pour lire la suite de ce voyage :
2018-07-11 - La Reserva Natural
2018-07-12 - Retour vers Antigua
2018-07-13 - L'échange
2018-07-14 - Les églises d'Antigua
2018-07-15 - Cerro de la Cruz
2018-07-16 - Les Photos du matin
2018-07-17 - Guate
2018-07-18 - Le retour