Salento
Ce matin en me levant, il y avait quelqu'un de coucher dans un des lits qui, la veille à 23 heures, était encore inoccupé. Je fais mon pipi (nous avons une salle de bain juste pour notre dortoir) et en sortant, Stéphane me dit son «bonjour, Luc!!!» habituel. Nous croyant seuls, il se gâte et le dit plutôt fort. Je lui sort un «chut, il y a quelqu'un d'autre», en pointant le lit et le tas de sacs à côté.
Ce matin en me levant, il y avait quelqu'un de coucher dans un des lits qui, la veille à 23 heures, était encore inoccupé. Je fais mon pipi (nous avons une salle de bain juste pour notre dortoir) et en sortant, Stéphane me dit son «bonjour, Luc!!!» habituel. Nous croyant seuls, il se gâte et le dit plutôt fort. Je lui sort un «chut, il y a quelqu'un d'autre», en pointant le lit et le tas de sacs à côté.
Nous nous préparons dans un silence bien relatif, puis nous sortons à six heures et demie pour aller déjeuner. La jeune femme, que nous ne verrons jamais puisqu'à notre retour elle était déjà partie, avait enfoui sa tête sous l'oreiller pendant nos préparatifs.
Notre programme pour la journée était d'aller à Salento. C'est un petit village à une heure d'autobus d'Armenia, qui base sa popularité sur les plantations de café. Beaucoup de blogues de voyageurs en parlent comme d'un incontournable. Les photos vues sur Internet nous donnaient le goût d'y aller.
La situation géographique de notre hostel est discutable, nous sommes à cinq kilomètres du terminal d'autobus. Pourquoi prendre le taxi quand nous pouvons marcher? Une heure après déjeuner, nous sommes assis dans l'autobus vers Salento. Nous embarquons sans billet et c'est seulement après 15 minutes de route qu'un employé de la compagnie de transport monte à bord pour nous faire payer.
À Salento nous vivons un choc : il y a des blancs partout. Il y a beaucoup de touristes colombiens, mais il y a aussi la plus forte concentration de petits blancs qui parlent allemand, français ou anglais, que nous ayons vu du voyage. Ils semblent tous loger au village ou dans les environs.
Nous nous promenons dans le village qui est très beau, coloré et propre. Il y a beaucoup de boutiques de souvenirs, de cafés et de restaurants. Il y a des tours des plantations de café et pour ajouter au spectacle, les touristes sont entassés dans des jeeps retapées pour s'y rendre. Il y a même de ces jeeps qui sont stationnées pour se faire prendre en photo avec un chapeau et un poncho traditionnel.
Tout ça fait un peu Disneyland, où tout n'est finalement qu'une expérience client. Nous avons passé une petite heure dans un café à discuter de garage et d'aménagement de logements et à 11 heures, après avoir pris une tonne de photos du paysage, nous avions fait le tour du village. Nous sommes rentrés. De retour a Armenia, nous voulions passer à la Federacion Nacional de Cafeteros de Colombia vu plus tôt, pour voir s'il est possible de visiter le magasin et l'entrepôt, mais c'était fermé pour le dîner.
Nous avons dîner, puis bu un café dans notre même petit bar que la veille. Le propriétaire nous a reconnu et nous a demandé comment nous allions. Plus tard nous sommes ressortis pour souper et paresseux que nous sommes, nous avons décidé d'aller vers un centre commercial non loin de l'hostel, pour manger dans l'un des nombreux restaurants qui s'y trouvent.
Sur place, nous trouvions que c'était cher et par une porte de sortie, nous avons vu un petit restaurant de quartier dans une rue voisine. Le propriétaire a été très accueillant avec nous. Une femme était au barbecue avec un ventilateur dans la main, pour souffler sur les charbons et cuire les galettes de maïs traditionnelles, appelées arepas. Beaucoup de gens arrêtaient en auto pour ramasser un souper et repartaient.
Nous y avons passé plus d'une heure à parler d'Armenia, du sud de la Colombie ou de Cali qui est difficile d'approche. À un moment, un jeune homme qui venait se chercher des arepas frais, nous demande en anglais de quelle ville de France nous venons.
Il s'appelle Andres, est né à Armenia et il vit à Barcelone avec ses parents depuis 1999. Il travaille pour Volkswagen et est en Colombie pour visiter de la famille. Il a repris un discours que nous avons entendu plusieurs fois depuis que nous sommes ici : ils espèrent tous que nous rapporterons une image positive de leur pays, pour contribuer à corriger sa mauvaise réputation à l'international.
Après son départ, nous nous sommes regardés et Stéphane a dit : «j'adore la Colombie».
Pour lire la suite de ce voyage :
2018-08-21 - Filandia
2018-08-22 - Retour à Bogota
2018-08-23 - Cerro de Monserrate
2018-08-24 - Zipaquira
2018-08-25 - Café
2018-08-26 - Consultation populaire
2018-08-27 - Des musées et Monserrate de soir
2018-08-28 - L'or et les fleurs
2018-08-29 - Adieu la Colombie?