Armenia
Il fait frais à Armenia. Ça fait du bien après cinq jours de chaleur humide à Cali. Il a fallut trois heures pour se rendre d'une ville à l'autre et la route était très belle. Je n'ai pas de photo parce que je n'étais pas sur le bord de la fenêtre.
Il fait frais à Armenia. Ça fait du bien après cinq jours de chaleur humide à Cali. Il a fallut trois heures pour se rendre d'une ville à l'autre et la route était très belle. Je n'ai pas de photo parce que je n'étais pas sur le bord de la fenêtre.
Arrivé à Armenia, nous nous sommes cherchés un taxi. Nous demandons au premier sur le bord et il nous fait signe d'aller au bout de la file. Nous arrivons et demandons au chauffeur de nous prendre et il nous fait signe d'aller voir deux personnes, un homme et une femme, à un kiosque. L'homme me demande l'adresse où nous allons, je lui montre ma réservation à l'Hostel Quimbaya.
Il entre les informations dans son ordinateur et imprime un reçu avec l'adresse de notre hostel et le montant à acquitter : 10370 pesos. Nous n'en revenons pas : le montant est pré-établi. Le chauffeur ne peut pas nous arnaquer.
Il faut presque 10 minutes de trafic pour nous rendre à notre adresse. Nous trouvons cela un peu loin du centre. La jeune femme qui nous accueille parle en anglais et nous montre notre chambre dans les catacombes. Notre dortoir à quatre lits est accessible par un escalier au fond de la cuisine et la porte n'est pas identifiée. Il n'y a que ceux qui y logent qui savent ce qui s'y trouve.
Pour l'instant, nous sommes seuls dans le dortoir, mais il peut en passer du monde pendant nos trois nuits ici. Nous avons verrouillé nos sacs dans les casiers à notre disposition et sommes partis vers le centre, pour voir combien de temps il nous fallait.
Nous avons oublié de calculer, mais nous l'avons fait. En chemin, nous avons vu une autre statue de Simon Bolivar, un Yo Quiero Armenia très coloré, un type qui jouait de la flûte et qui a changé de place pendant que nous étions dans une boutique, donnant l'impression qu'ils étaient deux. Nous avons mangé un bunuelos sec et dans le mien il y avait un morceau d'emballage plastique. Comme ils n'étaient pas bons, Stéphane a donné une partie du sien à un clodo, croyant faire une bonne action, mais le vieil homme est resté collé à nous, discutant tout seul parce que nous ne comprenions rien.
En passant devant le bar El Mirador, l'odeur du café a fait stopper net Stéphane. Nous sommes entrés et avons commandé : lui un cappuccino et moi un café noir. La serveuse a eu bien du mal à demander quelle saveur Stéphane voulait sur sa mousse. Un homme à côté nous a expliqué que son neveux était marié avec une roumaine, qu'ils ont vécu au Canada, mais qu'ils sont maintenant en Allemagne... je ne sais plus très bien. Le propriétaire du bar est venu nous demander comment nous aimions le café. Un autre Colombien nous demande d'abord en anglais d'où nous venons, puis après avoir compris que nous sommes du Québec, commence à nous parler en français. Il est professeur de langues dans une université du coin.
Nous avons étrangement fait révolution dans le petit établissement. Il était pourtant très bien situé, sur un coin de rue passant, dans un quartier bien propre. Il faut croire que deux couillons blancs n'y passent pas si souvent. J'oubliais, la toilette pour homme est un simple urinoir derrière une minuscule porte de saloon, qui ne dissimule rien. J'ai dû me concentrer très fort pour ne pas entendre la serveuse préparer le cappuccino de Stéphane, juste derrière moi.
Après le café, nous sommes arrêtés dans un Todos a 5000, un genre de Dollarama à la colombienne. Il y en a une tonne et nous y entrons presque toujours, pour voir la différence de l'offre de produits. Aujourd'hui, nous avons trouvé (lire acheté), chacun une tirelire en terre cuite à 1000 pesos, ou 50 sous canadiens.
Ils sont vraiment géniaux nos petits cochons. En sortant du magasin, nous avons choisi une rue parallèle à la première pour retourner vers l'hostel. À un moment, un jeune couple arrête Stéphane pendant que nous traversions une intersection. Je reste de l'autre côté, ça a l'air bénin comme situation. Stéphane discute, je vois qu'il ne comprend pas tout, mais il fini par venir me rejoindre pour me dire que le jeune homme du couple nous conseille de bien surveiller nos sacoches.
De mon coin de rue je regarde le jeune homme et lui fait un signe de pouce et nous retournons sur la rue que nous connaissions déjà. Nous n'avions pas envie de nous faire chier, étant donné que nous ne connaissons pas encore la ville et ses zones plus à risque.
Plus tard, pour souper, nous sortons dans une boulangerie où nous passons une bonne heure à parler de nos études, des longs voyages a l'étranger, de moto, de la Colombie... Armenia nous a très bien accueilli.
Pour lire la suite de ce voyage :
2018-08-20 - Salento
2018-08-21 - Filandia
2018-08-22 - Retour à Bogota
2018-08-23 - Cerro de Monserrate
2018-08-24 - Zipaquira
2018-08-25 - Café
2018-08-26 - Consultation populaire
2018-08-27 - Des musées et Monserrate de soir
2018-08-28 - L'or et les fleurs
2018-08-29 - Adieu la Colombie?