Au levé, le soleil éclairait les volcans du lac Atitlan. Nous nous sommes demandés quel était l’élévation de ceux-ci, de Panajachel et du lac lui-même. Panajachel est (selon Wikipédia), à 1597 mètres au dessus du niveau de la mer. La surface du lac Atitlan est à 1562 mètres. Les volcans San Pedro et Toliman, qui ont les pieds dans le lac sont à 3020 et 3158 mètres. Le volcan Atitlan, qui se trouve derrière le Toliman est à 3535 mètres. Pour faire une comparaison, le mont Orford est à 850 mètres.
Le dimanche et le jeudi, c’est jour de marché à Chichicastenango, une petite ville à une heure de Panajachel. Nous avions planifié notre itinéraire en fonction de cet événement. Nous avions réservé nos places hier dans une navette pour touristes et nous l’attendions pour huit heures. Nous avons déjeuné avec du cocktail aux agrumes, une pomme et des enveloppes de gruau Quaker apportées dans nos bagages.
À 7h55 nous étions les premiers à embarquer avec Vitelio, notre fort sympathique chauffeur pour la journée. Il n’y avait qu’un autre point de ramassage pour huit Belges logeant à l’Hôtel Utz Jay, l’endroit où nous étions descendus Annie et moi en 2016. Après avoir fait le plein d’essence, nous pouvions partir vers Chichicastenango.
La navette nous a laissé au stationnement de l’hôtel Santo Tomas, à deux pas de l’entrée principale du marché, où nous nous sommes enfoncés sans perdre une minute. Annie s’est achetée un chandail bleu avec un col brodé, un centre de table, une broderie représentant des enfants, des ceintures traditionnelles. Sandrine s’est acheté des pantalons verts. Cassandre s’est achetée une autre sacoche plus grande, un carnet de notes plus grand, des shorts. Nous avons achetés deux couvertures, des sacs tressés, des vides poches et d’autres babioles à donner en cadeau.
Sous la pression des filles, je me suis choisi une cravate très colorée, mais je n’étais pas là pour magasiner. Pour moi, le plaisir était de retourner à Chichicastenango un jour de marché. L’ambiance était géniale : il y avait une cérémonie maya à l’église Santo Tomas, il y avait des ruelles à pertes de vue, remplies de trucs neufs, usagés, artisanaux authentiques et moins authentiques. Il y avait aussi des stands où les femmes préparaient des plats traditionnels et les servaient aux locaux.
C’est un peu gêné que nous avons choisi un de ces endroits pour goûter au pepian, un plat traditionnel de viande en sauce (aujourd’hui du porc), servie sur du riz, avec un gros paquet de tortillas de maïs blanc ou bleu. Nous avons partagé deux assiettes, Cassandre avec Annie et Sandrine avec moi. C’était délicieux. Nous avons tout mangé. Un chien a attendu à côté de moi pendant tout le repas. Je l’ai récompensé d’un bout de tortillas.
Nous avons retrouvé l’église Santo Tomas, où en 2016 nous avions pris une longue pause, pour profiter du moment. L’ambiance avait quelque peu changé. Il y avait beaucoup plus de touristes. Le parvis de l’église était rempli de gens assis. Les marches étaient couvertes de déchets et de crottes de chien. Nous n’y sommes pas restés 10 minutes.
Pendant cette journée je devais aussi trouver et payer des lunettes de soleil à Cassandre. La veille, pour faire une blague, je voulais mettre celles que nous lui avions acheté au Dollarama à 1.25$. Je les ai cassé. Nous avons opté pour de superbes Boy Pin (écrit comme Ray Ban), à 40 quetzales (environ 8$).
La navette est repartie comme prévu à 14h, avec quatre Québécois et huit Belges. L’un d’eux s’est fait suivre jusque dans le minibus par une vendeuse itinérante. Annie avait vécu quelque chose de semblable un peu plus tôt et avait fini par acheter la paix. En route, Vitelio a fait une petite pause en descendant la route panoramique vers Panajachel. Cela nous a permis de prendre quelques photos du Lac Atitlan et des volcans.
Pour souper, nous sommes allés vers une valeur sûre en retournant à la même pizzeria que la veille. Il n’y avait pas de chien cette fois. Nous avons donné des Smarties à deux jeunes qui étaient avec leurs parents dans une boutique voisine du restaurant. Nous avons aussi échangé quelques grimaces avec eux.
Le soir à Panajachel il y a un concert regroupant les centaines de chiens errants qui s’engueulent, les bruits d’explosions quelconques et les multiples bars disco. Il y a un répit entre une heure et 4h30 du matin où il ne se passe pas grand-chose. Ensuite, c’est la symphonie des coqs qui commencent, juste avant celle de la rue avec ses tuk-tuks, camions et chicken bus.
Anecdotes en vrac :
Quand nous sommes arrivés à l’Hôtel Playa Linda hier, j’ai voulu payer la facture tout de suite à l’aide de ma Visa, mais la transaction n’a pas fonctionné. La première réceptionniste me faisait payer 3600 quetzales. Sur le coup je ne me suis pas posé de question, mais ensuite, j’ai été consulter mes courriels de booking.com pour réaliser que ce que je devais à l’arriver était 2459 quetzales.
Au retour de Panajachel, j’ai décidé d’aller jusqu’au fond de l’histoire. J’ai montré le courriel à une autre réceptionniste et elle m’a montré les petits caractères au bas du message : deux taxes doivent s’ajouter au montant, une de 3.5% pour le service (correcte) et une de 22% (TAB…!!!). Après le souper et un retrait supplémentaire au guichet, j’ai déposé devant la dame les 3600 quetzales que je lui ai compté et qu’elle a recompté deux fois. Elle m’a rendu six billets de cents, parce que c’était 600 par nuit et que nous restions cinq nuits : 3000.
Tout cela pour dire que la première réceptionniste me chargeait une nuit de trop et que je n’ai même pas pris le temps de recalculer ce que 2459 quetzales faisaient avec 25.5% de taxes.
Pour lire la suite de ce voyage :
2018-07-09 - Témoins de Jéhovah et poulet frit
2018-07-10 - San Pedro et San Juan
2018-07-11 - La Reserva Natural
2018-07-12 - Retour vers Antigua
2018-07-13 - L'échange
2018-07-14 - Les églises d'Antigua
2018-07-15 - Cerro de la Cruz
2018-07-16 - Les Photos du matin
2018-07-17 - Guate
2018-07-18 - Le retour