2018-08-18 - Les hamacs

Les hamacs

Ce matin en déjeunant à notre boulangerie habituelle de Cali, un Colombien nous a adressé la parole en français. Il a appris en passant six mois à Lyon, il y a 18 ans de cela. Il avait l'air fier de pouvoir pratiquer avec nous. Nos projets de la journée était de magasiner quelques trucs, mais comme les commerces ouvrent relativement tard et que les boutiques de souvenirs suivent l'horaire des touristes, nous avions un peu de temps à tuer.

Pour commencer nous avons marché en zone inconnue jusqu'au Parque del Perro, le parc du chien. C'est un parc avec une petite statue de chien, au milieu d'un quartier cossu. Nous sommes restés là le temps d'un jus de la marque Hit, aux lulos pour Stéphane et aux mûres pour moi. Nous en sommes à trois chacun par jour. À Prague nous prenions toujours des yogourts à boire, mais ici ils sont vraiment mauvais et chers.

En allant voir notre conférence sur la machette colombienne mercredi, nous avions trouvé les rues pour s'y rendre, plutôt intéressantes. Nous sommes passés par là après le parc du chien. Dans une boutique, Stéphane est tombé amoureux d'une vendeuse, ça c'est fréquent, mais aussi d'un presse-agrume. Il en parle depuis Bogota et chaque fois que nous en voyons dans une boutique, nous arrêtons pour nous informer du prix et pour constater la qualité du produit.

Aujourd'hui, c'est passé proche. Stéphane a dit au revoir à Andrea la vendeuse (son nom était écrit sur son badge d'employée), puis nous sommes ressortis. Me demandant mon avis, je lui ai dit que pour ne pas avoir à le transporter de Cali à Bogota, il serait peut-être préférable de l'acheter seulement de retour dans la capitale. Nous aurons six jours pour en trouver là-bas.

Pour rentrer vers l'hostel, nous sommes passés par les rues où l'effervescence du samedi était très forte. Nous nous sommes arrêtés dans quelques quincailleries pour voir l'offre de machettes, mais partout il n'y avait que des produits allemands de moyenne qualité. La Colombie produit de très bonnes lames, nous ne repartirons pas avec une importation européenne.

En après-midi, nous sommes sortis pour la folle dépense du voyage : des hamacs. Nous avions identifié deux boutiques avec des choix de couleurs intéressants plus tôt dans la semaine et nous y sommes retournés. Nous avons marchandé quatre hamacs (deux chacun), pour 160000 pesos, soit 20$ canadiens la pièce.

Stéphane en a choisi un couleur coton naturel et un orange. J'en ai pris un bleu pour Annie et un aux couleurs de la Colombie pour moi. Nous avons passé le reste de l'après-midi à se dire que nous avions payé 20$ nos plus beaux cadeaux du voyage. Pour les commandes, ça ira à la prochaine fois, nous n'avons plus de place.

Pour le souper, nous sommes retournés vers le même restaurant itinérant qu'hier et avons repris la même chose : Arepas de maïs rempli de poulet effiloché pour Stéphane et chorizo-patate pour moi. Cette fois, j'avais mon appareil photo. Nous sommes repassés par notre boulangerie Quinta con Quinta pour un dessert (oublié la photo), puis nous avons emprunté le pont pour piéton tout près.

Sur ce pont en soirée, il y a toujours un jeune qui se déguise en mime et qui ne fait que siffler. Il imite les gens, les suit et les harcèle jusqu'à ce que les victimes achètent la paix, ou descendent du pont. Le jeune homme a un peu l'air d'avoir la galle et son linge n'est pas frais du jour, mais je le trouve rigolo.

Je lui ai donné un peu de monnaie et je lui ai demandé si je pouvais prendre une photo avec lui. Il m'a répondu un simple sifflement et a mis son bras autour de mon épaule.