2018-08-17 - Buga

Buga

Il faut 45 minutes pour se rendre à pied de notre hostel au Terminal de Autobus de Cali. Une fois là, nous avons pris un billet pour Buga, une petite ville à une heure et demie de Cali. En route, nous sommes passés devant un motel qui se nomme Geisha. C'est plutôt étrange comme concept et ce n'était pas le premier du genre que nous ayons vu. 

La vie privée des clients a l'air d'être la première attention de l'établissement. L'entrée est cachée par des bandes de toiles, un peu comme les frigos d'épicerie dans les années 80, les stationnements et les portes des chambres sont invisibles de la route. Je me suis pris une note dans mon carnet, pour penser de faire une recherche plus tard. 

De retour à notre Casa de Adry, j'ai jeté un coup d'oeil au site du motel. Au début, je me suis dit que ce n'était qu'un lieu pour les amoureux, mais en étudiant bien les photos des chambres, j'ai vu une espèce de chaise d'accouchement à côté du lit (je ne pense pas qu'elles servent à ça). En regardant le blogue, j'ai cru comprendre qu'il y avait une experte en sexologie. Ils ne vont pas jusqu'à mentionner la prostitution, mais j'ai le préssentiment que ça fait partie de leur service aux chambres, comme la clientèle infidèle et accessoirement, les couples en mauvaises passes. 

Pour en revenir à Buga, c'était bien. Plutôt calme, c'est une ville de pélerinage puisque la basilique abrite un Christ noir très puissant. Par contre, il est interdit de jeter de la monnaie dans la fontaine d'à côté, parce que c'est une pratique superstitieuse. 

Oui, c'est vraiment écrit ça. Partout il y a des boutiques vendant chapelets, crucifix, statuettes et médailles de tous les saints imaginables. J'ai essayé de trouver des St-Joseph pour ma soeur, mon père et mon beau-père, qui ont des maisons à vendre, mais c'est rare qu'il se retrouve seul. Il a toujours sa femme et son fils plus populaires avec lui. 

Nous avons marché dans Buga pendant quelques heures, jusqu'à ce que nous tombions devant une grande tour d'observation. Il en coûtait presque rien pour entrer, moins de 1$ canadien, mais quand j'ai monté la tour de l'Université de Coimbra au Portugal en 2017, j'ai eu une petite crise de panique dans les minuscules marches en colimaçons. 

Nous nous sommes donc tournés vers notre activité favorite : s'asseoir dans une boulangerie et regarder les gens passer. Dans la boutique à côté de notre boulangerie, un vieil homme vendait des filtres d'amour. Il a fermé avant que je puisse en magasiner un pour Stéphane. 

Le retour a été plus long que l'aller. La circulation était plus dense. Il faisait très chaud et nous collions à nos sièges. En revenant à pied du Terminal, nous avons fait un petit arrêt au Dollar City. Nous trouvions étrange que les couleurs soient les mêmes que le Dollarama. J'ai donc fait une recherche à mon retour à notre chambre. 

Dollar City est une compagnie salvadorienne, qui a signé un partenariat d'affaire avec Dollarama. C'est pourquoi les paniers, les étiquettes, les étalages et les couleurs sont celles de Dollarama. Les produits diffèrent un peu par contre. Nous avons acheté quelques bonbons, des jus et une roulette de duct tape. 

Après ces dépenses, nous avons croisé un homme qui se prenait pour Hulk et un autre pour un samuraï. Nous sommes rentrés quelques minutes pour reposer nos pieds, avant de repartir pour souper. Notre idée était de retourner au même restaurateur itinérant qu'hier, mais il ne faisait que commencer à s'installer. 

Nous en avions vu d'autres plus tôt, qui étaient déjà prêts. Ils n'étaient pas loin, alors nous y sommes allés. Sur place, nous avons été pris en charge par un sympathique Colombien (un autre), qui nous a tout expliqué en anglais, ce qu'il avait à nous offrir. 

Stéphane a pris un arepas rempli de poulet effiloché en sauce, couronné d'un oeuf de perruche (bizarre, mais vrai). J'ai pris une saucisse chorizo avec une patate. C'était délicieux. Nous avons passé presqu'une heure à commander, manger et regarder le temps passer. Nous étions sortis légers, je n'ai pas de photos de ce repas, ni des dizaines de perroquets qui sont passés au dessus de nous.


Pour lire la suite de ce voyage : 

2018-08-18 - Les hamacs

2018-08-19 - Armenia

2018-08-20 - Salento

2018-08-21 - Filandia

2018-08-22 - Retour à Bogota

2018-08-23 - Cerro de Monserrate

2018-08-24 - Zipaquira

2018-08-25 - Café

2018-08-26 - Consultation populaire

2018-08-27 - Des musées et Monserrate de soir

2018-08-28 - L'or et les fleurs

2018-08-29 - Adieu la Colombie?