2018-10-03 - Trollshaw et le Mordor

Trollshaw et le Mordor

Ils aiment la viande en Nouvelle-Zélande. Le buffet du déjeuner avait beaucoup, beaucoup de protéines. Nous y étions à 6h45 et nous avons pu parler un peu avec Joris, le néerlandais. Sa mère est Indonésienne et il est allé plusieurs fois dans ce pays. Après, j’ai eu le temps d’aller prendre des photos d’un musée et du lac qui sont tout près de l’hôtel Millenium. Nous sommes partis à l’heure et le chauffeur a fait un détour photo pour le lac d’où j’arrivais.

La ville de Rotorua est sur un sol très actif sur le plan géologique et il y a des sources de chaleur un peu partout. Il y règne une odeur de souffre en permanence. Certaines parties du lac produisent de la vapeur et il y a des étangs de boue un peu partout, permettant la commercialisation de savons, de crèmes et de forfaits spa, qui coûtent la peau des fesses.

Dans l’autobus, Julie James a toujours avec elle un cartable avec des bijoux qu’il est possible de commander. Elle envoie nos informations à la bijouterie et quand nous y arriverons dans quelques jours, nos achats seront prêts. Nous avons choisi chacun un anneau en argent, portant les inscriptions comme dans le film.

Pendant le trajet, Craig a faillit frapper une dinde immense. Julie nous a fait écouter des extras sur le tournage du Hobbit, pour nous préparer à notre première étape : le site de la forêt de Trollshaw. Située tout près du village de Piopio (prononcé pioupiou), c’est dans cette forêt que les nains se font presque manger par trois trolls. En arrivant à Piopio, nous avons ramassé nos lunchs que Julie avait commandé d’avance, au café Fat Pidgeon. De là, il restait moins de 15 minutes avant d’arriver à destination.

La ferme où se trouve la forêt appartient à un couple qui élève des moutons, mais ils ont créé un petit centre pour recevoir les amateurs de la série de films et ils l’ont appelé Hairy Feet. La propriétaire a commencé par nous faire nourrir trois petits agneaux sous une fine pluie, pour ensuite nous faire parcourir son terrain sous le soleil et quelques nuages. La dame porte une pile de photos plastifiées sous le bras, montrant tel arbre, telle pierre ou tel sentier, qui a servi de décor. Dans les publicités il est dit que la visite dure 90 minutes, mais nous avons passé plus de deux heures en forêt et aux alentours.

Les paysages et la nature de la Nouvelle-Zélande sont extraordinaires. Nous avons vu des fantails, ces oiseaux dont la queue ressemble à un éventail et un insecte bâton minuscule, que j’ai faillit écraser. Après le tour du site, nous avons pris des photos concepts avec des costumes ou des épées. J’ai eu droit à la cape, au chapeau et au bâton de Gandalf. Annie a tenu des répliques des épées de Gandalf, d’Aragorn et de Thorin. Notre groupe est vraiment sympathique et tout le monde participe à ce genre de petites mises en scène. De retour sur la route, nous avons dévoré nos sandwichs et fait une sieste. Craig, notre chauffeur, nous conduisait à notre deuxième étape : le Mordor.

Le Mordor, le pays des méchants, c’est le Mont Ruapehu. C’est aussi une station de ski où la saison n’est pas terminée. Comme il était 16 heures, les skieurs quittaient les lieux. L’endroit était à nous. Nous avons recréé une scène du Retour du Roi où Sam et Frodo, déguisé en orcs, se font fouetter pour entrer dans les rangs d’une compagnie qui s’en va au combat.

Les membres texan, australiens, ou floridiens de notre groupe n’ont pas souvent l’occasion de voir de la neige. Joris a fait un bonhomme, Cassandra l’Australienne a fait l’ange, couchée de tout son long. La température était très bonne, c’est le ski de printemps dans l’hémisphère sud. De la station à notre hôtel, il y avait moins de 10 minutes à faire.

Nous logeons ce soir au Château Tongariro. Plusieurs acteurs, dont Elijah Wood, étaient logés ici pendant le tournage du Seigneur des Anneaux dans la région. Notre chambre est superbe, confortable et grande. Il n’y a rien à des kilomètres à la ronde. Nous avons de la bouffe non périssable dans un sac en tout temps, pour les situation comme celle-ci, où les seules options sont le restaurant de l’hôtel, ou un bistro pour riches skieurs.

Le seul problème est l’Internet de merde dans la chambre. J’ai dû aller dans le lobby de l’hôtel pour créer mon album de photos Google. Pendant que je bidouillais tout ça, un monsieur à grande barbiche blanche est passé à côté de moi et s’est installé au piano. Il s’est mis à jouer du Richard Clayderman avec un petit accompagnement électro.