2018-08-16 - Cerro de las Tres Cruces

Cerro de las Tres Cruces - Cali

Quelle vue c'était. L'ascencion vers la Cerro de las Tres Cruces vallait vraiment la peine. Ça n'a pas été facile de parcourir les deux kilomètres qui séparent le début du sentier de la cime, mais quelle satisfaction.

Le sentier en question est emprunté par tous les gens de Cali qui s'entrainent. Sur une des affiches il est dit qu'il faut 45 minutes pour le faire. Un Colombien fort sympathique, ayant vécu aux États-Unis une partie de sa vie, nous a dit qu'il le faisait en 29 minutes. Nous l'avons fait en une heure. Il est important de mentionner qu'en deux kilomètres de sentier, nous passons de 1072 à 1480 mètres d'altitude et par sentier, je veux presque dire paroi d'escalade.

Certaines sections du trajet étaient sur le roc glissant ou friable, souvent couvert d'une couche de sable bien glissant. Des gens faisaient monter leurs chiens et je comprenais un golden retriever d'être réticent à suivre sa maîtresse. Elle a commencé avant nous, mais est arrivée après nous.

Au pied des croix, il y a une salle de sport en plein air avec tout le matériel nécessaire, accessible à qui le veut bien. Le sympathique Colombien nous a dit qu'il existait plusieurs chemin pour redescendre et celui emprunté pour monter ne faisait plus partie de nos options. Nous sommes partis par le chemin emprunté par les autos. Nous avons marché un peu plus de deux kilomètres vers le village de Montebello, en banlieue de Cali.

Nous nous doutions qu'il y avait encore un bout de chemin à marcher avant d'arriver à Cali et nous commencions à songer à prendre un taxi. Dans ces villages, les taxis sont des jeeps modifiées pour asseoir des gens à l'arrière et qui charge l'équivalent d'un dollar pour le passage. Le nombre de places n'est pas bien précisé, alors nous nous sommes retrouvés 18 avec le chauffeur.

Une vingtaine de minutes ou cinq kilomètres plus tard, nous étions en terrain connu à Cali. Nous sommes descendus et avons fait le reste du trajet à pied. Une fois dans notre chambre, Adriana notre hôtesse a regardé Stéphane droit dans les yeux et lui a fait signe de le suivre. C'était suréel. J'étais certain qu'il reviendrait avec une histoire cochonne à me raconter.

En fait, c'est que nous faisons maintenant chambre à part. En louant sur booking. com, nous avions sélectionné chacun une chambre privée, mais en arrivant ils nous ont mis ensemble, moyennant un petit retour sur le prix. Cela a duré deux nuits. C'était pour ça qu'elle voulait lui parler.

Après toutes ces aventures, il était temps de dîner. En descendant de la jeep, nous avions vu une publicité du McDonald. Nous avons tenté d'en trouver un. Une petite recherche sur Google Maps plus tard et nous étions partis. Plus nous approchions de l'adresse trouvée, plus nous doutions de Google.

Nous étions rendus dans une zone de triangles rouges sur notre carte touristique. Nous avons rebroussé chemin par une autre rue et par hasard sommes tombés sur ce que Google appelait un McDo : un petit comptoir de crème glacée. Nous avons finalement décidé de manger du riz sauté dans un restaurant vu plus tôt.

Pour digérer le repas et la chaleur, nous avons passé quelques heures dans nos chambres à somnoler ou à écouter des films. Le vent a fait tomber une bouteille d'huile essentielle qui parfume ma chambre. Maintenant, ça sent un peu fort la fleur chez moi. Pour souper, nous sommes sortis et avons ramassé des sandwichs cuits sur le charbon de bois. C'était délicieux.

Stéphane ne me lâche pas parce que j'ai donné nos restants de sandwichs à un clodo dans la rue. Il me traite de St-Luc. Les Français, même expatriés, ils sont chiants.