Partir avec deux filles de 10 et 12 ans était tout à fait nouveau, pour moi du moins. Annie avait un peu plus d’expérience avec les voyages en Europe de son école. Elle voulait partir avec deux de ses nièces. Elle n’était pas inquiète du déroulement. Je lui ai fait confiance et ça a très bien fonctionné. L’idée lui est venue en octobre 2017. Nous avons fait une vérification de prix sur Expedia et par la magie des billets d’avion – parce qu’il n’y a aucune logique – le prix total était moins élevé pour quatre personnes en 2018, que pour deux en 2016. Nous nous sommes assurés d’avoir l’accord des parents et nous avons commencé la planification. Noël arrivé, nous avons offert des cartes aux deux filles, dans lesquelles nous leur apprenions ce qu’allait être leur cadeau.
La réaction positive a été immédiate. Il ne restait plus qu’à attendre le mois de juillet. Cela nous a laissé tout le loisir de revoir notre itinéraire de 2016 et de l’adapter en fonction de ce que nous voulions montrer aux filles et de ce que nous voulions revoir. Nous avons aussi fait devant notaire, des autorisations parentales attestant que nous avions tous les droits pour partir avec nos nièces. C’était un peu coûteux, mais nous préférions avoir la conscience tranquille sur le sujet.
Le jour du départ arrivé, nous étions tous fébriles. Le père des filles nous a conduit jusqu’à l’aéroport. Devant notre porte d’embarquement, nous avons joué à des jeux, mangé des sandwichs et regardé les manœuvres des avions dehors. Nous sommes partis à l’heure. À Mexico City nous sommes allés aux toilettes quatre ou cinq fois dans l’attente, parce qu’il a fallut vider nos bouteilles en repassant la sécurité. Il n’y a pas de lavabo à côté des machines à rayon X. Nous avions un transit un peu long, mais les filles ont regardé Le Terminal, avec Tom Hanks. Nous avons attendu devant une porte quelconque, puisque nous ne savions pas encore où nous rendre pour notre vol vers Guatemala City.
Nous avions l’air de quatre zombies, parce que nous n’avions que peu dormi dans l’avion entre Montréal et Mexico City. Aeromexico nous a très bien servi, malgré les deux croissants jambon-fromage en deux vols. Une fois à Guatemala City, j’ai décidé de déclarer que nous apportions avec nous de la bouffe (barres granolas, noix en sac, raisins secs), mais rien n'y a fait, la sécurité guatémaltèque a refusé de me fouiller. Au contrôle des passeports, nous avons rencontré le douanier le plus sympathique de notre vie : Miguel Lopez. Fait intéressant : les étampes des douaniers guatémaltèques sont personnalisées à leur nom.
Nous en avions fini avec toutes les formalités à midi. Il nous restait plus de deux heures à attendre pour notre navette, réservée depuis plus d'un mois. Nous allions directement à Antigua, la capitale touristique. Ce fut le point bas de notre début de voyage. L'aéroport de Guatemala City n'est pas un lieu divertissant ou même seulement agréable. C'est sale, vieux, il n'y a rien à faire et partout, il y a des gens qui sont là pour des raisons plutôt nébuleuses. Quand un type nous a approchés dans cet environnement, pour nous demander qu'est-ce que nous attendions, mon réflexe n'a pas été automatiquement de me dire que l'aide nous était enfin descendu du ciel et que notre attente qui commençait à s'étirer au delà des prévisions, était enfin terminée.
Croyez-le ou non, il a téléphoné à la compagnie Palasan Tour, avec qui j’avais fait la réservation, demandant où était notre navette (perdue dans le traffic) et de quoi elle avait l'air (VUS Kia rouge) et comme si ce n'était pas assez, il l'a attendue avec nous (je l'ai pourboiré).
Enrique, qui conduisait le VUS Kia rouge, était fort sympathique avec sa moustache en guidon de vélo. La seule chose c'est qu'après notre périple somnolent, il voulait que je lui (re)donne, 48$US que j'avais déjà payé par Paypal. Ce malentendu a retardé notre enregistrement à la Cucuruchos Boutique Hostel. Nous avons remis les sacs dans le coffre, repris nos places dans le VUS et j’ai demandé à Enrique de nous amener aux bureaux de Palasan Tour. Ce n’était qu’une formalité puisque là-bas, la dame m’a reconnu. Je lui avais envoyé une photo de moi prise en 2016 avec Fernando, un de leurs chauffeurs. Nous sommes repartis immédiatement. Tout cela était un peu ennuyeux, puisque les rues d’Antigua sont très encombrées et très inconfortables. Au moins, l’histoire était réglée.
De retour à l’hostel, c’est Jonathan qui nous a accueilli. Dans la jeune vingtaine, il parlait un excellent anglais. Il nous a assigné la chambre cinq. Elle était MAGNIFIQUE!!! Et je pèse mes mots : un lit double pour les grands, un lit superposé pour les jeunes, un look rustique fort sympathique, un ventilateur et la télé câblée pour Sandrine. En défaisant nos sacs, nous avons trouvé une bouteille de shampoing qui avait éclaté dans le transport. Nous avons visité la cuisine, le salon et la superbe terrasse sur le toit. L’endroit était vraiment très beau.
Nous avons fait une petite sortie pour montrer aux filles que le Guatemala ne se limitait pas à ce qu'elles avaient vu en sortant de l'aéroport. Nous avons réalisé le seul achat de souvenir autorisé de la journée : des petites sacoches pour que les nièces y mettent leurs fortunes. Nous avons soupé au Subway, fait un retrait de 2000 quetzales et nous sommes rentrés à la chambre pour manger un dessert sur le toit.
Pour lire la suite de ce voyage :
2018-07-06 - Antigua
2018-07-07 - Route vers Panajachel
2018-07-08 - Le marché de Chichicastenango
2018-07-09 - Témoins de Jéhovah et poulet frit
2018-07-10 - San Pedro et San Juan
2018-07-11 - La Reserva Natural
2018-07-12 - Retour vers Antigua
2018-07-13 - L'échange
2018-07-14 - Les églises d'Antigua
2018-07-15 - Cerro de la Cruz
2018-07-16 - Les Photos du matin
2018-07-17 - Guate
2018-07-18 - Le retour