2018-08-15 - La machette colombienne

La machette colombienne

Nous voulions commencer par El Cerro de las Tres Cruces, les Troix Croix, mais en sortant ce matin la montagne était couverte de nuages. Comme nous y allons à pied, pas question de mettre de l'énergie si c'est pour ne pas avoir de vue.

Nous avons donc exploré les rues. Sur notre carte de la ville, il y a des indicateurs de sécurité à trois niveaux : triangle vert, jaune ou rouge. Nous évitons le rouge et restons prudents dans le jaune. Nous avons commencé par le parc longeant la rivière, où il y a des sculptures de chats. Il y a des sans-abris qui s'installent sur les rochers dans le lit de la rivière.

Nous sommes retournés vers le quartier des affaires par le même parc et cette deuxième visite nous a convaincu que ce n'était pas là que nous allions développer notre relation avec Cali. En chemin, nous avons vu des perroquets sauvages dans les arbres et des fourmis comme dans les documentaires de la BBC. Nous sommes allés vers l'église San Antonio, qui se trouve sur une petite colline, d'où la vue est très belle.

J'ai mangé une crème glacée, mais pas Stéphane, parce que je ne lui ai pas dit que je l'achetais. Il était dans une boutique à prendre en photo les hamacs pour que son amie Ruth puisse choisir le sien. Adriana, notre hôtesse, nous a donné un petit guide des festivités qui ont actuellement lieues à Cali et notre intérêt s'est arrêté sur une conférence sur le combat à la machette colombienne.

Après une sieste, nous sommes allés voir cette conférence qui se donnait dans une école professionnelle de physiothérapie et autres disciplines du genre. La salle était pleine à craquer, mais beaucoup d'étudiants semblaient présents par obligation. Il faisait chaud et nous avons perdu quelques litres d'eau.

Je n'ai pas compris grand chose à ce qui se disait, mais les mouvements étaient très intéressants. L'expert en la matière était un vieil homme qui avait l'air d'avoir 112 ans, mais qu'on aurait écouté parler des heures, même sans comprendre. Stéphane regardait les démonstrations avec beaucoup d'attention, faisant des parallèles avec le même type d'art martial pratiqué aux Philippines. Nous avons quitté au moment où ils voulaient faire participer tout le monde. Je ne me sentais pas à l'aise.

Nous avions pris environ une heure pour se rendre de notre hostel à l'école où était la conférence. Nous sommes revenus par une rue parallèle, histoire de découvrir un peu plus Cali. La rue numéro 9 à l'aller, était celle des vendeurs de meubles ou d'autos et des ateliers mécaniques pour motos.

La rue numéro 8 au retour, était celle des ateliers mécaniques pour autos, des poissonneries et des fabricants de selles de chevaux. L'un de ses derniers a trouvé que ma sacoche du Guatemala était belle. J'étais content. Nous n'avons pas pris la chance de manger du poisson, mais nous commencions à avoir faim.

Nous avions besoin d'autre chose qu'un pain de la boulangerie. Nous avons vu un restaurant servant des burgers. Le souvenir de ceux de Popayan étant encore vif dans nos esprits, il nous fallait l'effacer. Ils étaient parfaits, c'est exactement ce dont nous avions besoin.

J'avais aussi besoin d'un lavage. Adriana le fait pour 7000 pesos (environ 3.50$). Elle a parti la laveuse et est venue nous porter nos bobettes propres ensuite. Nous avions commencé à les accrocher pour les sécher, mais ce n'était pas à son goût. Elle a pris en charge l'accrochage en parlant avec Stéphane, avec qui il y a définitvement une attraction mutuelle, à la limite de la tension sexuelle. J'exagère quand même un peu.

Elle lui a dit qu'elle était formée en tant qu'enseignante pré-scolaire, expliquant du même coup pourquoi elle ne nous a pas laissé finir d'accrocher nos vêtements.

Demain, nous retentons notre chance pour la Cerro de las Tres Cruces.