2018-08-13 - Termales Aquatibia

Termales Aquatibia

Nous ne sommes plus les deux couillons blancs de Popayan. Nous sommes bien rosés après notre journée dans les sources chaudes. Il faut une heure d'autobus pour se rendre à Coconuco, village voisin des Termales Aguatibia et il faut un autre cinq minutes en taxi-jeep pour se rendre au site. Nous aurions pu y aller en moto, mais nous n'étions pas très chaud à l'idée d'embarquer derrière des inconnus, avec un sac à la main, sur un chemin de terre qui plus est. 

Arrivés un peu avant l'ouverture, l'employé responsable de l'accueil a ouvert les portes pour nous (du moins, c'est ce qu'on se fait croire). Le site est désert, nous sommes les rois de la création. Pendant une bonne heure, nous étions seuls avec une famille de quatre. Nous sommes restés trois heures et notre petite peau délicate a bien brûlé. 

Dans un des bassins, des minuscules poissons venaient nous bouffer les peaux mortes des pieds. J'ai aussi trouvé une pièce de 500 pesos dans le fond de ce même bassin. La piscine la plus chaude était à 40 degrés et l'eau était très minérale (et brune). 


Pendant notre baignade dans une piscine d'eau crystaline à 35 degrés, quatre policiers sont entrés pour patrouiller le site. Si nous avons vu beaucoup de policier dans les villes, ceux de la campagne ne plaisantent pas. Ils étaient lourdement armés – à Popayan il y en a beaucoup qui n'ont qu'une matraque – mais ils étaient fort sympathiques, puisqu'ils nous ont tous les quatre salués de la main, avec le sourire. 

Pour revenir à Popayan, nous avons improvisé en nous plantant à l'entrée des Termales. Nous avions vu des autobus passer plus tôt, nous allions faire signe au prochain. Un chien errant est venu nous tenir compagnie dans notre attente. Un homme gardait des vaches dans le champs d'à côté. Cette façon de rentrer a coûté moins cher, ce qui est bon pour nous qui sommes très respectueux de notre budget (lire cheaps). 

Le bus était bien plein, ce qui ne plaisait pas à un Américain qui ne savait plus quoi faire de sa guitare. Il sacrait abondamment et sa copine avait dans le regard : «après ce voyage, c'est fini». Stéphane était assis dans la rangé de cinq bancs au fond, entre le couple d'Américains et une Colombienne et sa vieille mère. Cette jeune femme était fort de bonne humeur et a chanté avec la radio pendant tout le trajet. C'est sa vieille mère qui avait ordonné au jeune américain de mettre sa guitare ailleurs que sur un siège. 

Pour ma part, j'étais bien serré entre la fenêtre et un gros monsieur. Il avait tellement l'air confortable que j'ai faillit m'endormir dessus. Une fois de retour en ville, nous sommes allés prendre la collation d'après-midi, en goûtant finalement aux churros d'un petit restaurant devant lequel nous passions à tous les jours. C'était correct, sans plus. 

Au retour des churros et en allant boire un jus au Parque de Caldas, nous avons réalisé que nous étions suivis. Un homme sans bras et sans jambe, que nous avions vu à Pasto, était dans la rue pour mandier. Un autre homme lui faisait boire de l'eau. Difficile d'oublier un type amanché comme ça. 

Après un peu de relaxation dans les hamacs, nous sommes sortis pour notre ultime souper à Popayan. Le choix : salchipapas (patates frites et saucisses sautés). Nous finissons de préparer nos sacs et demain, c'est la route pour Cali.


Pour lire la suite de ce voyage : 

2018-08-14 - Cali

2018-08-15 - La machette colombienne

2018-08-16 - Cerro de las Tres Cruces - Cali

2018-08-17 - Buga

2018-08-18 - Les hamacs

2018-08-19 - Armenia

2018-08-20 - Salento

2018-08-21 - Filandia

2018-08-22 - Retour à Bogota

2018-08-23 - Cerro de Monserrate

2018-08-24 - Zipaquira

2018-08-25 - Café

2018-08-26 - Consultation populaire

2018-08-27 - Des musées et Monserrate de soir

2018-08-28 - L'or et les fleurs

2018-08-29 - Adieu la Colombie?