2018-11-20 - Thérapie

Thérapie

Le déjeuner est inclus au Global Inn. Des oeufs cuits à notre goût, du pain un peu grillé et du thé ou du café. Ce matin, nous avons choisi le café, Annie avec du lait et du sucre, moi juste du sucre. C’était pas si mal et Annie en a même repris. De retour à la chambre et en nous préparant pour sortir, j’ai entrepris un chantier en installant notre corde à linge. Notre fenêtre donnant au sud, le soleil y brille toute la journée, rendant la corde très efficace pour sécher mes bobettes.

À part les sous-vêtements, nous ne lavons pas grand-chose nous même. Il y a autour de notre hôtel, une bonne dizaine de buanderies offrant des services complets de trois heures, une demie journée, ou une journée. Bien qu’il était tôt quand nous sommes sortis, elles étaient toutes ouvertes. Le problème est qu’il n’y avait personne dans les boutiques.

La stratégie a été de nous planter dans la buanderie de notre choix et d’attendre que quelqu’un arrive. Une jeune femme a fini par se présenter et a pris nos guenilles en nous demandant de revenir à 16 heures, puis nous sommes partis marcher dans Pokhara.

Le plan de la journée était simple : marcher et magasiner. Annie avait manifesté le besoin d’une thérapie de dépenses et sans avoir exagéré, nous avons vu bien des boutiques, acheté quelques babioles et nous avons trouvé une paire de chaussure North Face contrefaite, qu’Annie a adoré, mais que nous n’avons pas encore acheté. Nous retournerons pour faire baisser le prix un peu, d’ici la fin de la semaine.

Dans une rue derrière le Global Inn, nous avons vu l’hôtel Quetzal. Soit ils sont allés chercher le nom très, très loin au Guatemala, soit il y a un mot népalais qui s’en approche. De retour à notre chambre pour une petite pause avant le dîner, nous avons rencontré un Népalais qui travaille aux États-Unis pour la compagnie Dell, qui a la citoyenneté canadienne et qui est en vacances au Népal pour un mois. Il arrivait ce matin de faire du parapente et nous a fortement recommandé d’aller en faire.

Il a un peu écorché les Indiens pour valoriser le Népal, mais c’est l’habitude je crois, de tous les pays voisins. Après cette sympathique rencontre, nous sommes allés dîner dans un petit stand à gaufres belges. Annie a choisi Chocolate Overload et moi Snickers. Nous sommes arrivés à temps, juste avant un groupe de touristes chinois.

Nous nous sommes assis au bord du lac Fewa pour manger. Pour digérer, nous avons marché tout le sentier qui longe le lac. À part le quai pour les traverses du lac et les bateaux, le rivage n’est pas très beau, ni propre. Il y a un petit parc d’attractions nommé Disneyland Pokhara. Nous avons vu une tonne de restaurants et de bars pour touristes. Il y a des blancs qui méditent, qui se font bronzer, ou qui lisent des livres sur Bouddha. Il y a beaucoup de locaux qui pêchent – ils prononcent fissing. Il y a un centre de recherche sur les poissons, avec des grands bassins d’eau de différentes couleurs. Nous avons aussi vu une école avec un grand terrain de soccer. Un ballon s’était d’ailleurs retrouvé dans le lac et un jeune nageait pour le récupérer.

Du rivage, nous avons aussi vu une grande statue de Bouddha dorée, installée sur le flanc d’une colline (à voir dans cet autre billet). Annie s’est trouvée une autre belle paire de bas chez un marchand qui nous a assuré qu’il perdait de l’argent, tellement nous étions agressifs dans les négociations.

De retour assez tôt à l’hôtel, nous nous sommes installés sur le balcon avec nos bidules, de la lecture et deux sacs de chips. Nous pouvions observer le chantier de construction de l’autre côté de la rue. À l’horizon, il était toujours impossible de distinguer l’Himalaya.