2018-09-27 - Vol vers Auckland

Vol vers Auckland

Pour nous le 27 septembre est déjà terminé. Je vous explique ce que nous avons compris seulement aujourd'hui : ce matin nous nous sommes levés à 3h15 du matin à Honolulu, nous avons pris l'avion à 9h30 pour Auckland en Nouvelle-Zélande et vers 14 heures, heure d'Hawai'i, nous avons traversé la ligne de changement de date, quelque part au dessus du Pacifique.

Ceci fait qu'étant partis d'Honolulu à 9h30 le 26, nous sommes arrivés à Auckland à 16h30 le 27, avec un décalage horaire apparent de seulement deux heures entre les deux îles. Nous avons maintenant une différence de 16 heures avec le Québec. Quand il est minuit à Magog, il est déjà quatre heures de l'après-midi en Nouvelle-Zélande.

Nous sommes évidemment arrivés trop tôt à l'aéroport d'Honolulu. Nous avons écouté le début du Seigneur des Anneaux en attendant de faire notre enregistrement. Il n'y a pas de porte pour entrer dans cet aéroport, alors nous étions installés dehors, devant les bureaux d'Air New Zealand. Nous nous sommes rendus à notre porte, la G2, qui est dans un terminal en rénovation. Ils sont à moderniser les murs en faux bois et les tapis bruns, l'ensemble datant clairement des années 70.

Ça faisait du bien de ne pas être dans un aéroport tout blanc comme partout ailleurs. Je ne sais pas pourquoi ils dépensent pour banaliser leur bâtiment. Ils auraient mieux fait de laver les vitres donnant sur les pistes, pour éviter que mon appareil photo ne fasse sa mise au point sur la crasse.

Embarqué à l'heure malgré les annonces de retard, l'avion n'était pas plein. Si j'ai bien compris les explications, une partie de la flotte d'Air New Zealand est en mise à niveau, ce qui fait que notre appareil était aux couleurs de la compagnie taïwanaise Eva Air.

Dans l'avion, un jeune de 10 ans était assis à la place d'Annie, mais nous n'avons rien dit et nous sommes assis à côté. Nous ne savions pas que pour ce vol, ça avait de l'importance. Certaines personnes comme la famille de notre petit voisin, avaient des billets du genre «rien d'inclus». Quand les agents sont passés avec les cabarets, il y a eu une brève confusion, parce qu'il voyait bien qu'il n'était pas Annie. Finalement, il n'aura eu que de l'eau pendant les neuf heures du trajet.

J'étais un peu gêné de manger mes pancakes et plus tard mon poulet, juste sous son nez. Il était sympathique quand même et malgré un petit frère insupportable, il avait une bonne attitude. Il m'a rappelé de mettre mon iPod en mode avion et il m'a montré où brancher les écouteurs. En regardant son iPhone, j'ai vu qu'il avait bon goût et écoutait du Megadeth. Un peu plus tard, Annie et moi écoutions Ready Player One de Spielberg et je voyais du coin de l'oeil qu'il était très intéressé.

Il a fini par me taper sur le bras pour que je lui montre quel film c'était dans la liste. Plus tard, nous avons écouté The Greatest Showman. C'était seulement la deuxième fois que nous voyions le film. Le garçon semblait moins intéressé par ce titre. À notre droite, il y avait un homme de 80 ans voyageant seul. Lui non plus n'a pas eu droit aux repas, mais il avait sa boîte à lunch rempli de tartines. Il a lu son journal, il a écouté des films et il a dormi.

À l'aéroport d'Auckland, nous pouvions passer la douane à l'aide de bornes électroniques. Il nous fallait simplement scanner notre passeport et répondre à quelques questions. Annie n'a pas eu de problème, mais j'ai dû passer voir une agente après avoir déclaré une peine de plus de 12 mois de prison. En faisant cela, j'ai eu droit à un tampon de la Nouvelle-Zélande dans mon passeport, ce qu'Annie n'a pas eu. Elle n'était pas de bonne humeur. Elle est retournée pour essayer de l'avoir, sans succès.

Après la douane et la récupération des bagages, c'était les déclarations des produits dangereux. Ils sont très prudents et nous demandent si nous avons les trucs habituels : viande, fruits et légumes frais, semences ou plantes, mais il demandent aussi si nous avons de l'équipement de plein air, porteur potentiel d'insectes nuisibles.

En cherchant le Skybus pour aller vers le centre-ville, nous avons vu une statue de nain, comme dans le Seigneur des Anneaux. Le bus nous a coûté 18$NZ par personne et nous sommes descendus à deux pas de notre hostel, après environ 45 minutes. Probablement à cause du passage de la chaleur humide à la climatisation exagérée devant la porte G2 et dans l'avion, Annie a développé un rhume. Elle a éternué et mouché pendant tout le vol et ce soir, elle dort avec l'aide de la fée nommée Nyquil, dans notre chambre 29.

Notre Hostel, le Queenstreet Backpackers, est un peu miteux et mal organisé. Nous avions loué deux lits dans un dortoir mixte, pour être ensemble. Un problème de système a fait que tous les lits étaient déjà occupés. Ça c'est arrangé pour le mieux, puisque la jeune femme au comptoir nous a finalement laissé ce qu'ils appellent l'Emergency Room, qu'ils ne louent jamais.

Je comprends pourquoi : les murs blancs sont jaunes, la fenêtre donne sur la rue bruyante, il n'y a aucun mobilier si ce n'est le lit superposé, nous avons un crochet derrière la porte et une penderie sans support. La cuisine manque de frigo et de places assises, les douches n'ont pas de pression et l'eau chaude prend cinq minutes à se rendre. Au moins, nous sommes seuls pour le même prix, les lits sont propres et il y a une tonne de couvertures. Ce n'est toujours que la première impression. J'avais eu beaucoup d'appréhension à Bogota et en fin de compte, j'y retournerais.