Le sanctuaire de Las Lajas
La valeur des pesos colombiens est un peu ridicule. Quand nous quittons pour la journée, on se dit : «je pars avec un p'tit 100000 ce matin». C'est 50 dollars et c'est plus que suffisant pour ce que nous avions comme projet aujourd'hui.
La valeur des pesos colombiens est un peu ridicule. Quand nous quittons pour la journée, on se dit : «je pars avec un p'tit 100000 ce matin». C'est 50 dollars et c'est plus que suffisant pour ce que nous avions comme projet aujourd'hui.
Premièrement, nous nous sommes rendus à Ipialès, à deux heures de route de Pasto. Cette ville est sur la frontière avec l'Équateur et notre hôtesse trouvait que c'était une bonne idée de nous faire traverser, simplement pour avoir un autre tampon sur notre passeport. Nous ne trouvions pas que c'était une bonne idée. Non mais, de quoi elle se mêle?
Apparemment, il y a en permanence des heures d'attente pour passer la douane et notre peur était d'avoir à repayer la taxe d'entrée pour Canadiens de 201000 pesos (100$), à notre retour. De toute façon, nous allions à Ipialès pour le sanctuaire de Las Lajas.
Une histoire courte : Au 18e siècle une femme marchait avec sa fille dans le coin d'Ipialès et elles ont entendu l'appel de la Vierge Marie. Depuis, il y a eu une succession de chapelles, mais c'est au milieu du 20e siècle qu'ils ont construit l'église que nous avons vue aujourd'hui. Le site est vraiment impressionnant, l'église très belle, les gens exaltés (Stéphane trouve que j'exagère sur l'exaltation). L'église est construite contre la paroi rocheuse, ce qui fait que derrière l'autel, on peut voir le roc.
Au retour du site, nous faisions le constat que le ratio plaisir/route n'était pas si bon. Pour quatre heures d'autobus en montagne (virages, chaleur, chiâlage de ma part), nous sommes restés sur le site un peu plus d'une heure. Ipialès n'étant pas une belle ou intéressante ville, nous ne nous y sommes pas attardés.
Nous ne regrettons pas, les photos sont vraiment belles. Dans le bus du retour, il y avait une famille de Congolais : les parents et leurs trois filles. C'est en nous entendant parler en français que le père s'est retourné pour nous parler.
Ils n'ont pas précisé de quel Congo ils étaient. Le père a eu le temps de nous dire qu'ils faisaient route pour le Panama pour éventuellement passer aux États-Unis ou au Canada, que nous avions un bon passeport, qu'ils connaissaient un pasteur témoin de Jéhovah au Canada nommé Kissell (je crois), que les Canadiens sont intègres et à ce moment, la police a débarqué pour contrôler l'identité de tout le monde dans le minibus.
Ils étaient un peu surpris que nous n'ayons qu'une photocopie de nos passeports, mais ce n'était pas après nous qu'ils en avaient. Ils ont demandé à tout le monde de débarquer. Nous pensions que nous devions aussi sortir, mais un des policiers nous a fait signe de retourner à notre place, nous a rendu la photocopie, nous a serré la main et est retourné à la famille congolaise.
Nous écoutions un peu ce qui se passait et nous avons saisi que nos Congolais se trouvaient illégalement en sol colombien. Ils ont été emmenés par la police et nous sommes partis vers Pasto, une fois que leurs places furent remplies par d'autres passagers désagréables.
De retour à Pasto, nous sommes partis dîner dans le même restaurant qu'hier, pour manger des empanadas. Stéphane s'est commandé un café, alors le serveur m'en a aussi apporté un. J'ai échappé le sucre dedans. C'était bon.
Après dîner nous voulions voir un marché d'artisanat. Je ne sais pas si c'est parce que nous avons mis trop de temps pour le trouver, ou si c'était parce que c'est aujourd'hui jour férié, mais en arrivant au marché référé par notre hôtesse, c'était fermé.
Sur le chemin du retour, nous avons mangé un dessert. Le mien goûtait le May West et celui de Stéphane le gâteau au chocolat Dunkin Hines. Jusqu'à présent, les desserts colombiens sont décevants. En mangeant nos desserts, nous écoutions le discours d'investiture de Duque, le nouveau président de 42 ans.
Pour se consoler de nos choix de gâteaux, nous avons racheté le pain sucré d'hier, à la même boulangerie qu'hier.
Dommage que nous quittions jeudi, nous commençons déjà à avoir nos spots préférés.
Pour lire la suite de ce voyage :
2018-08-08 - La laguna de la Cocha
2018-08-09 - Popayan
2018-08-10 - El Morro de Tulcan
2018-08-11 - Silvia
2018-08-12 - Cerro de las Tres Cruces - Popayan
2018-08-13 - Termales Aquatibia
2018-08-14 - Cali
2018-08-15 - La machette colombienne
2018-08-16 - Cerro de las Tres Cruces - Cali
2018-08-17 - Buga
2018-08-18 - Les hamacs
2018-08-19 - Armenia
2018-08-20 - Salento
2018-08-21 - Filandia
2018-08-22 - Retour à Bogota
2018-08-23 - Cerro de Monserrate
2018-08-24 - Zipaquira
2018-08-25 - Café
2018-08-26 - Consultation populaire
2018-08-27 - Des musées et Monserrate de soir
2018-08-28 - L'or et les fleurs
2018-08-29 - Adieu la Colombie?