Pasto
Que peut-il arriver à l'aéroport à cinq heures du matin? Rien de moins que l'amour. J'ai acheté une bouteille d'eau dans un distributeur et en vidant une part dans la bouteille de Stéphane, je l'ai un peu éclaboussé, déclenchant un fou rire chez une jeune femme assise devant nous.
Que peut-il arriver à l'aéroport à cinq heures du matin? Rien de moins que l'amour. J'ai acheté une bouteille d'eau dans un distributeur et en vidant une part dans la bouteille de Stéphane, je l'ai un peu éclaboussé, déclenchant un fou rire chez une jeune femme assise devant nous.
Stéphane est tombé automatiquement amoureux. Il a même réussi à communiquer avec elle au sujet de la présence de moustiques, dans l'aire d'attente de la porte 73E où nous nous trouvions. Il a aussi échangé quelques regards amusés, quand notre vol a été annoncé en espagnol et que visiblement, nous ne comprenions rien. Il lui a adressé cette dernière question pour s'assurer que nous avions saisi l'essentiel de l'annonce : «Pasto?». Ce à quoi elle répondit : «Si».
Malheureusement, cette belle histoire a pris fin abruptement sur le «si», puisque Carmen (c'est comme ça que Stéphane l'appelle), ne prenait pas le même vol que nous. Il lui dédiera éventuellement une chanson, intitulée Puerta 73E. En attendant que Stéphane n'apprenne à chanter, continuons avec notre expérience de la Colombie.
Notre vol ne durait qu'un paquet de biscuits et un verre de jus. En sortant du minuscule aéroport de Pasto, qui est à la hauteur des nuages, un taxi nous a trouvé. Nous n'en savions rien en réservant sur Booking.com, mais notre hôtel est en fait un petit appartement. Cela n'a pas facilité la tâche à notre chauffeur, qui ne savait pas où se trouvait cette Posada Divino Nino.
Livia, notre hôtesse, semblait nous attendre puisqu'en voyant le chauffeur hésiter dans la rue, elle est sortie pour nous accueillir. En entrant, elle nous montre une chambre, la salle de bain, la cuisine, puis une autre chambre. Je comprends que cette dernière est la notre, mais il n'y a qu'un lit. Je demande s'il est possible d'en avoir un autre, j'aime beaucoup Stéphane, mais je n'ai pas envie de faire la cuillère avec lui et c'est là que nous allumons finalement que c'est chez nous : notre salle de bain, notre cuisine, nos chambres.
Après une quinzaine de minutes à jubiler sur notre palais (photos à l'appui), nous sortons marcher pour explorer la ville. Nous sommes un peu en retrait du centre, disons 20 à 25 minutes de marche, par des rues de magasins et ateliers. La majorité étaient fermées en ce dimanche.
Certains lieux étaient très animés. Il y avait les églises avec des prêcheurs enflammés (toujours drôle), il y avait les rues barrées à la circulation pour une course de vélo familiale, il y avait une grande place avec des animateurs qui faisaient faire de l'exercice à la foule. Dans un bazar ouvert, j'ai trouvé un adaptateur pour mon ordinateur, parce que les prises de l'appartement ont seulement deux pattes.
Nous nous sommes rendus jusqu'à la Plaza Narino. La statue de ce général né au 18e siècle porte à confusion lorsqu'elle est vue de profil. On dirait un obsédé sexuel ouvrant son imperméable devant des inconnues. Nous avons posé quelques questions à l'information touristique, gérée par la Policia Turistica. J'avais déjà vu un corps policier semblable au Guatemala. Ils sont là pour venir en aide aux touristes perdus.
Pour dîner, nous avons choisi une boulangerie-restaurant-crèmerie-café-pizzéria, nommée Sabropan. C'était un peu plus cher qu'à notre habitude, mais les portions étaient solides. Stéphane a choisi un concentré de protéines avec une assiette traditionnelle et j'ai pris un riz au poulet, décoré d'une saucisse à hotdog, accompagné de frites (incluses) et précédé d'une soupe (aussi incluse).
Avant de quitter, nous avons pris quelques petits pains pour souper et nous nous sommes dirigés vers la maison.
Pour lire la suite de ce voyage :
2018-08-06 - Les rues, les desserts et une limonade
2018-08-07 - Sanctuaire de Las Lajas
2018-08-08 - La laguna de la Cocha
2018-08-09 - Popayan
2018-08-10 - El Morro de Tulcan
2018-08-11 - Silvia
2018-08-12 - Cerro de las Tres Cruces - Popayan
2018-08-13 - Termales Aquatibia
2018-08-14 - Cali
2018-08-15 - La machette colombienne
2018-08-16 - Cerro de las Tres Cruces - Cali
2018-08-17 - Buga
2018-08-18 - Les hamacs
2018-08-19 - Armenia
2018-08-20 - Salento
2018-08-21 - Filandia
2018-08-22 - Retour à Bogota
2018-08-23 - Cerro de Monserrate
2018-08-24 - Zipaquira
2018-08-25 - Café
2018-08-26 - Consultation populaire
2018-08-27 - Des musées et Monserrate de soir
2018-08-28 - L'or et les fleurs
2018-08-29 - Adieu la Colombie?