Bogota
Nous l'ignorions au moment de réserver notre hostel, mais les déjeuners sont inclus. Ce n'est rien de luxueux, mais c'est suffisant pour se réveiller. Il y a du pain et ce qu'il faut pour mettre dessus, des céréales et du lait pour mettre dedans et... c'est tout.
Nous l'ignorions au moment de réserver notre hostel, mais les déjeuners sont inclus. Ce n'est rien de luxueux, mais c'est suffisant pour se réveiller. Il y a du pain et ce qu'il faut pour mettre dessus, des céréales et du lait pour mettre dedans et... c'est tout.
Après le déjeuner, je suis allé me préparer dans la chambre et j'ai pris beaucoup de temps. Tellement de temps qu'à un moment, je me suis demandé où était Stéphane. Il n'avait pas terminé ses céréales quand je l'ai laissé dans la salle à manger, mais son bol n'était quand même pas si gros. Pourquoi prenait-il plus de dix minutes pour finir trois bouchées?
Hier soir, en parlant avec la propriétaire Sophie au comptoir, elle m'avouait que le Québec lui manquait beaucoup. Ce matin, Stéphane l'a appris à ses dépends. Sophie le voyant seul à sa table et ayant clairement besoin de parler, est venue lui raconter sa vie. Depuis 2010 qu'elle voyageait en Amérique latine, allant du sud jusqu'au nord, en passant par le Costa Rica, où elle a reçu une planche de surf en pleine gueule. Elle a du se faire refaire le nez avant de se retrouver ici, à Bogota, à s'occuper de son auberge de jeunesse, qu'elle a vendue il y a peu dans le but de retourner au Canada à l'automne.
Après avoir conclu, Stéphane et moi, que Sophie avait besoin d'autre société que celle des jeunes clubbers qui passent ici ou de la notre, nous avons cherché à l'aide de Google Maps un bureau d'information touristique. Nous sommes partis marcher et avons pris notre temps, pour être certain que le bureau trouvé serait ouvert à notre arrivée.
Pendant cette petite tournée d'exploration de notre quartier et de la ville en général, nous avons pu assister à ce que nous croyons être les préparatifs pour l'assermentation du tout nouveau président, le 7 août 2018.
Nous sommes passés au bureau d'information et y avons pris deux cartes. La jeune femme au comptoir nous a rapidement pointé quelques essentiels. En zigzaguant dans les rues avec nos cartes, nous avons découvert des pâtisseries délicieuses au point d'en reprendre. Une est un bunuelos, mais ce n'est pas du tout la même chose que le bunuelos guatémaltèque, qui se mangeait accompagné d'une sauce chaude au miel. Le bunuelos colombien se mange sec, mais chaud et très moelleux. Le nom de l'autre pâtisserie, moins bonne mais quand même, m'échappe.
Après une courte pause à l'hostel, nous sommes entrés dans la Candelaria, le quartier touristique où il y a de très beaux graffitis et une tonne de boutiques pour hippies. Nous avons mangé une collation achetée, qui était du fromage fondu entre deux tranches de pâte de maîs sucré. En prenant la photo de ce plat, j'ai échappé le mien sur le trottoir. J'ai mangé seulement le dessus, qui n'avais pas touché au sol. Il n'y a pas de règle du trois secondes quand on parle du trottoir. Ce n'était pas très bon de toute façon et Stéphane n'a pas fini le sien.
Étant resté sur notre faim, nous nous sommes mis à la recherche d'une place pour dîner. En chemin, nous sommes passés dans un quartier plus populaire, où je me suis fait offrir de la cocaïne et de la marijuana. Nous avons choisi un petit boui-boui de poulet frit, où pour moins de 5$ canadien, nous avons bien mangé. On nous donnait des gants de plastique comme ceux des employés de Subway, histoire de ne pas se graisser les doigts.
Comme il n'était que 14 heures en sortant du poulet frit, nous avons continué nos déambulations en parcourant des rues très vivantes. Il y avait du monde partout. Il y a des réparateurs de montres ou de vélos et des vendeurs de bas ou de t-shirts. D'autres servent des jus maisons ou des noix de coco fraîches, des biscuits ou des gâteaux.
La longue marche nous donnant la soif, nous nous sommes achetés des jus et de l'eau, que nous avons bus sur le parvis de la cathédrale surplombant la Plaza de Simon Bolivar. À force de boire, parfois, il faut une toilette. Nous nous sommes dirigés vers l'Hostel, en parlant du seul point faible de notre site d'hébergement : une seule toilette pour homme, une seule toilette pour femme.
À ce moment précis, comme dans les films, quelque chose attire notre attention : une toilette payante. Nous nous regardons et sortons les 1500 pesos nécessaires (environ 0.75$). Nous nous assoyons dans les deux seuls cubicules de la salle des hommes et c'est le fou rire qui nous prend. Ça a duré cinq bonnes minutes.
Tout était propre comme un Apple Store. Les couleurs des tuiles étaient parfaitement agencées avec la couleur du lavabo. Une affiche nous ordonnait de jeter le papier toilette dans la toilette (c'est rare en Amérique Centrale ou du Sud) et pour couronner le tout, une douce musique d'ascenseur et un bruit de rivière nous accompagnaient dans nos besoins.
Après ça, que pouvait-il nous arriver d'extraordinaire? Pas grand chose, vraiment.
Pour lire la suite de ce voyage :
2018-08-04 - Autour de notre quartier
2018-08-05 - Pasto
2018-08-06 - Les rues, les desserts et une limonade
2018-08-07 - Sanctuaire de Las Lajas
2018-08-08 - La laguna de la Cocha
2018-08-09 - Popayan
2018-08-10 - El Morro de Tulcan
2018-08-11 - Silvia
2018-08-12 - Cerro de las Tres Cruces - Popayan
2018-08-13 - Termales Aquatibia
2018-08-14 - Cali
2018-08-15 - La machette colombienne
2018-08-16 - Cerro de las Tres Cruces - Cali
2018-08-17 - Buga
2018-08-18 - Les hamacs
2018-08-19 - Armenia
2018-08-20 - Salento
2018-08-21 - Filandia
2018-08-22 - Retour à Bogota
2018-08-23 - Cerro de Monserrate
2018-08-24 - Zipaquira
2018-08-25 - Café
2018-08-26 - Consultation populaire
2018-08-27 - Des musées et Monserrate de soir
2018-08-28 - L'or et les fleurs
2018-08-29 - Adieu la Colombie?